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Mediapart : Marine Le Pen rejette les accusations de conflit d'intérêts

Marine Le Pen est accusée par le site de Mediapart de «conflit d’intérêts » pour avoir utilisé son poste d’eurodéputée afin de salarier son compagnon Louis Alliot mais aussi Florian Philippot allant à l’encontre du règlement du parlement européen. La présidente du Front National a décidé de poursuivre le site pour propos diffamatoires

Marine Le Pen l’a annoncé jeudi 18 juillet, elle souhaite poursuivre le site d’informations Mediapart , pour propos diffamatoires à son encontre. Récemment Mediapart a accusé la présidente du Front National d’utiliser son rôle d’eurodéputée pour salarier deux hommes, Louis Alliot et Florian Philippot, violant le règlement du Parlement européen. Pourtant Marine Le Pen assure qu’ aucune situation de conflit d’intérêts n’existe dans les contrats la liant à ses assistants parlementaires.

Le site de Mediapart affirme que Marine Le Pen, présidente du Front National et eurodéputée, salarie son compagnon Louis Alliot, vice-président du Front National, depuis 2011 et lui reverse plus de 5 000 euros brut par mois, alors que l’emploi est à temps partiel. Le règlement du Parlement européen est pourtant formel : L’article 43 d’un règlement du Parlement européen entré en vigueur en juillet 2009 stipule que l’enveloppe mise à disposition par le Parlement pour chaque député ne peut pas financer les contrats permettant l’emploi ou l’utilisation des services de conjoints des députés ou de leurs partenaires stables non matrimoniaux. Mediapart dans un article, explique qu’au Front National les liens politiques, financiers et familiaux s’entremêlent, à la lisière de la légalité.

Une affaire classée par les services du Parlement

Pour leur défense, Marine Le Pen et Louis Alliot ont plaidé le caractère informel de leur relation, et Marine Le Pen s’est défendue en affirmant dans un courrier cité par le site de Mediapart : Je ne suis ni mariée à Louis Aliot, ni liée avec lui par un PACS, une déclaration fiscale commune, ni par un quelconque statut reconnu par l’État français.

Les services du Parlement se sont alors interrogés sur le cas du deuxième vice-président du Front National Monsieur Phillipot, ayant été rémunéré lui aussi, jusqu’au 30 juin 2012 comme assistant parlementaire. Les services du Parlement ont alors expliqué que ces fonds ne pouvaient pas servir à financer des campagnes électorales, tout en mettant l’accent sur le fait que les deux hommes aient été directeurs de campagnes présidentielles pour Marine Le Pen, mais aussi les porte-paroles du Front National aux élections législatives auparavant.

Les services du Parlement ont choisi de classer l’affaire considérant que : La présidente du FN profitait d’un certain flou juridique sur la qualité des assistants locaux. En attendant, Marine Le Pen souhaite poursuivre en justice Mediapart en affirmant que les accusations du site internet sont évidemment calomnieuses.

Clémence Rouvellat

Source : Mediapart, Le Monde

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