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Affaire Tron : le non-lieu requis dans l'accusation de viols

L’ancien secrétaire d’état à la fonction publique Georges Tron est accusé de viols et d’agressions sexuelles par deux anciennes employées municipales de la commune de Draveil (Essonne). Un non-lieu est requis pour Georges Tron et son adjointe à la culture Brigitte Gruel

L’affaire est en cours depuis deux ans déjà et le mercredi 15 mai le parquet d’Evry a requis un non-lieu pour Georges Tron contraint à la démission fin mai 2011, et pour son adjointe Brigitte Gruel mise en cause elle aussi dans l’affaire. Accusé de viols et d’agressions en réunion par personne ayant autorité à la suite des témoignages de deux anciennes employées municipales âgées de 36 et 34 ans, l’homme avait été mis en examen le 22 juin 2011. Ces deux femmes affirmaient avoir subi des abus sexuels lors de séances de massages de pied : la réflexologie plantaire dont l’homme est un adepte.

Un complot du Front National ?

Bien que les conclusions des experts psychologues il y a plus d’un an avaient été défavorables pour les deux femmes qui avaient été décrites comme des personnes enclines à la survictimisation, l’affaire ne s’était pas arrêté là. Georges Tron avait affirmé ne pas être coupable de ces actes et n’avoir jamais eu de relations sexuelles même consenties avec ces deux femmes. L’homme avait énoncé la possibilité d’un complot de l’extrême droite et une vengeance des employées sanctionnées. En effet, les plaignantes étaient défendues par l’avocat Me Gilbert Collard proche de Marine Le Pen.

La crédibilité d’une des victimes avait été légèrement ébranlée en janvier 2012, lorsque l’enquête indiquait que la victime n’avait pas parlé d’éléments précis et n’avait pas donné la bonne date pour certains faits. Une chronologie qui ne collait pas avec celle de la justice.

Un mois donné aux avocats pour faire valoir leurs observations

Au terme d’une enquête approfondie […] et un examen très minutieux du dossier, le parquet a conclu à l’insuffisance des charges pesant [contre M. Tron et son adjointe], explique le parquet dans un communiqué. La réalité de certains faits dénoncés par les parties civiles n’a ainsi pu être formellement rapportée et les éléments constitutifs de certaines infractions n’ont pu davantage être réunis. Le parquet a expliqué que les avocats des deux parties auraient un mois pour faire valoir leurs observations (…) à l’issue de ce délai, les magistrats instructeurs rendront leur décision de non-lieu ou de renvoi devant la cour d’assises ou le tribunal correctionnel.

Clémence Rouvellat

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