En Italie, Cecile Kyenge, première ministre noire italienne, a été comparée à un « orang-outan » par Roberto Calderoli, vice-président du Sénat italien et membre de la Ligue du Nord, parti populiste anti-immigration
Le dérapage raciste s’est produit samedi à Treviglio, dans le nord de l’Italie, lors d’un rassemblement politique. Pour Roberto Calderoli, la réussite de Cecile Kyenge, née en République démocratique du Congo (RDC), jusqu’à sa nomination comme ministre de l’Intégration, donnait envie aux immigrants illégaux
de venir en Italie. Pour lui, Cecile Kyenge, de nationalité italienne, ferait mieux d’être ministre dans son propre pays
. Le vice-président a poursuivi, sans scrupules : J’aime beaucoup les animaux – les ours et les loups, comme chacun sait – mais quand je vois des photos de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a les traits d’un orang-outang, même si je ne dis pas qu’elle en est un
.
Un récidiviste
Roberto Calderoli n’en est pas à son coup d’essai. En 2006, il avait dû quitter ses fonctions de ministre de la Réforme après avoir montré, à la télévision, un T-shirt se moquant ouvertement de Mahomet. Après la victoire de l’Italie à la Coupe du monde de football, la même année, il avait tenu des propos racistes envers des joueurs de l’équipe de France. Si l’Italie avait selon lui gagné le Mondial grâce à des Italiens de souche
, la France avait perdu parce que ses joueurs étaient em>des nègres, des musulmans et des communistes
.
Des dérapages qui ternissent davantage l’image de l’Italie dans le monde. Selon Alberto Toscano, journaliste et écrivain italien, l’Italie a un gros problème avec le racisme, comme d’autres pays européens
.
L. C.