L’ex-président de la république s’est rendu, lundi 8 juillet, au bureau de l’UMP pour parler de l’invalidation de ses comptes de campagne
Certains y ont vu un retour de Nicolas Sarkozy. C’était donc une foule de partisans qui l’attendait de pied ferme devant le siège de l’UMP, rue Vaugirard à Paris. Mais s’il a rouvert son compte Twitter, l’ancien président de la république a tout de suite précisé : ceci n’est pas ma rentrée politique.
Pas de rentrée politique mais de la politique quand même
Toute la journée, les rumeurs de son retour ont couru sur la toile. Pas étonnant donc que partisans et médias se soient donné rendez-vous devant le siège de l’UMP à 17h. Invité par Jean-François Copé, à venir à un bureau politique extraordinaire
afin d’y délivrer un message de soutien
face à la crise que traverse le parti, Nicolas Sarkozy y a été accueilli comme une véritable rock star.
Jeudi 4 juillet, le Conseil Constitutionnel confirmait le rejet des comptes de campagne de M. Sarkozy qui dépassaient de 2,1% le plafond autorisé (460.000€). Les 11 millions d’euros devront donc être remboursés entièrement par l’UMP, ce qui risque de mettre le parti en faillite. La responsabilité, je l’ai pleine et entière
a déclaré Nicolas Sarkozy qui considère que respecter les institutions, ce n’est pas en accepter toutes les décisions
.
L’UMP, l’assurance du pluralisme ?
Pour l’ancien président la décision prise par le Conseil crée une situation grave et inédite. La question n’est pas celle de l’UMP mais celle du pluralisme
. Mais s’il a critiqué la décision du Conseil Constitutionnel, Nicolas Sarkozy n’a pas manqué de parler de la fracture au sein même de son parti. Se diviser, c’est s’affaiblir. Quand on gagne c’est ensemble.
Il était cependant là pour remonter le moral des troupes et c’est donc sur ces mots que l’ancien président a fini son discours. J’avais dit le 6 mai que je resterai parmi vous. Soyez fiers de ce que vous faites. Soyez fiers de ce que nous sommes. Vous pourrez compter sur moi à chaque fois qu’il y en aura besoin
. Reviendra, reviendra pas ? Malgré le début de son discours, le doute persiste.
Laure Estival
Photo CC @Vivien Vergnaud
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