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Présidentielle 2017 : "entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, c'est la guerre froide"

Alors que François Fillon a réaffirmé hier soir sur le plateau de « Des Paroles et des actes » son intention de se présenter à la présidentielle, un de ses proches a confié à la presse qu’un climat de « guerre froide » régnait entre lui et Nicolas Sarkozy

L’ancien président, s’il se fait discret, n’oublie pas la politique et serait en train de préparer son grand retour pour la prochaine présidentielle.

Fillon est le plus gros obstacle à son retour

François Fillon déclare depuis plusieurs mois déjà ses ambitions quant à la prochaine présidentielle. Des petites interventions discrètes qui n’ont pas échappé à Nicolas Sarkozy, qui observe de très près les mouvements au sein de l’UMP, même s’il s’en tient éloigné.

Mais l’ancien Premier ministre n’est plus à la botte de l’ancien chef de l’État. Aujourd’hui, je veux conduire mon projet politique. Si Nicolas Sarkozy voulait revenir, il aura un projet, il y aura un débat et les Français choisiront, expliquait-il hier sur France 2 sur le ton du défi.

Entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, c’est la guerre froide. L’ex-président juge que Fillon est le plus gros obstacle à son retour dans la vie politique, explique un proche de François Fillon. Une situation tendue qui n’est pas prête de se calmer.

Bruits de couloirs

Tout comme François Fillon, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il pourrait revenir en politique par devoir. Une tâche qui semble toujours l’attirer, mais il préfère prendre son temps. Je ne parlerai pas publiquement avant les élections européennes de 2014, a-t-il déclaré à l’un de ses proches. Selon lui, l’ancien président ne veut pas se mêler au chaos de ces prochaines élections, pour lesquelles il prédit une forte défaite de la droite, contre un triomphe du FN.

Mais maintenant que son ancien bras droit est dans la course, Nicolas Sarkozy ferait tout en coulisses pour mettre la pression sur les fillonistes, et rallier de son côté un maximum de ténors du parti. C’est le cas de Patrick Stefanini, deux fois directeur de campagne de Jacques Chirac aujourd’hui secrétaire général du mouvement de François Fillon. Tu as toujours travaillé pour un numéro un, tu ne vas quand même pas rejoindre un numéro deux !, lui a balancé l’ancien président.

L’ex-chef de l’État semble attendre une percée du Front National. En effet, il est le seul homme politique à avoir réussi à faire baisser le FN, selon l’analyse de Brice Hortefeux, ancien ministre sarkozyste.

Selma Mihoubi

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