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Prism : la France aussi vous espionne

Ce jeudi, le journal « Le Monde » révèle l’existence, en France, d’un système d’espionnage presque aussi important que le fameux Prism américain

La Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) n’a rien à envier à l’Agence Nationale de Sécurité (NSA) américaine. C’est un secret bien gardé mais les services de renseignement français espionnent, eux aussi, vos communications personnelles.

Les métadonnées valent de l’or

Grâce à une vingtaine de stations d’écoute, tous les signaux électromagnétiques émis par votre portable ou votre ordinateur sont collectés, stockés et triés par les services de renseignement français. Le tout en dehors de tout cadre législatif. Mais si cela peut vous rassurer, les agents de la DGSE n’ont accès qu’aux métadonnées, le contenant de vos messages et pas leur contenu.

Mais ne respirez pas trop vite, ces métadonnées suffisent pour espionner vos moindre faits et gestes. Facebook, Google, Microsoft, Yahoo, Apple… tout arrive dans les sous-sols du siège de la DGSE, boulevard Mortier. Grâce à ces informations, les espions français peuvent établir les liens entre toutes les personnes avec qui vous avez eu contact dans votre vie. Tout cela permet d’identifier des « cellules » et ainsi de lutter contre le terrorisme.

Des pratiques « a-légales »

La base de données où sont récoltés les milliards de giga-octets d’information est baptisée « infrastructure de mutualisation ». Ce dispositif n’est pas à stricto sensu illégal, mais plutôt « a-légal ». En effet, si de nombreux textes de droit protègent la vie privée, rien n’interdit l’accumulation de métadonnées telles que celles récoltées par la DGSE.

Donc pas la peine d’aller vous plaindre à un juge ! Surtout qu’officiellement « l’infrastructure de mutualisation » n’existe pas…

Laure Estival

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