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RMC : le CSA épingle la misogynie des "Grandes Gueules"

Pour avoir eu des propos indignes à l’encontre de Nafissatou Diallo, la station de radio écope d’une mise en demeure

L’émission de libre expression de RMC, Les Grandes Gueules, connue pour son langage peu raffiné et ses propos plus que limites, s’est vue rappeler à l’ordre par le CSA.

En effet la station de radio s’est vue notifier la première mise en demeure de l’ère Schrameck, son tout nouveau président.

La pomme de la discorde ? Nafissatou Diallo. En effet, nos confrères des Grandes Gueules l’ont dépeinte d’une manière peu glorieuse et respectable. Le moins que l’on puisse dire est que les propos étaient injurieux et misogyne : Elle n’a rien pour elle : elle ne sait pas lire, pas écrire, elle est moche comme un cul et elle gagne 1,5 million.

C’est Franck Tanguy, l’un des chroniqueurs de l’émission qui a tenu des propos dégradants à propos de la femme de ménage du Sofitel et ce, lors d’un direct, le 21 janvier.

RMC prend note

Le Président Schrameck réunissait sa première plénière le 29 janvier. Mémona Hintermann, chargée de la déontologie avec Nicolas About, est partie bille en tête en réclamant aussitôt une sanction ferme et exemplaire. Il faut dire que cette conseillère a été particulièrement choquée d’autant plus qu’elle est sensible à la question du « droit des femmes », un dossier dont elle aurait souhaité s’occuper au sein du CSA.

Les écarts de langage ne seront pas tolérés. Contactée par Le Point.fr, la direction de RMC prend note de la décision du CSA :
Dès l’instant où la phrase litigieuse a été prononcée, un débat contradictoire s’est engagé pendant l’émission, précise Franck Lanoux. Nous y sommes revenus a posteriori pour condamner de tels propos et, le vendredi 25 janvier, Franck Tanguy a présenté ses excuses à l’antenne. »

Et le directeur de RMC de poursuivre :

En douze ans, nous n’avons été que trois fois devant le CSA pour des histoires similaires. Imaginez le nombre de dérapages que nous aurions pu enregistrer avec les auditeurs, le direct… C’est dire que l’antenne est tenue. C’est notre rôle de remettre de temps à autre le clocher au milieu du village. »

Guillaume DISPAGNE
Photo CC @ D.R.

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