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Harry Potter: la saga entachée par les propos transphobes de J. K. Rowling ? [DOSSIER]

Harry Potter: la saga entachée par les propos transphobe de J. K. Rowling ?

J. K. Rowling, une transphobe assumée ? Les positions formelles de l'autrice d'Harry Potter ne semblent en tout cas pas au goût de ses fans.

J. K. Rowling, autrice de la saga Harry Potter plonge dans une vive polémique. Sur Twitter, l’écrivaine a tenu des propos condamnables à l’encontre des personnes trans. Au point de décevoir ses fans. MCE TV vous dit tout de A à Z.

Depuis plus de 20 ans, Harry Potter séduit des fans du monde entier. Impossible donc de ne pas connaître le nom de J. K. Rowling, romancière richissime dont la saga continue de faire rêver.

Pourtant, sa gloire ne semble pas excuser ses propos tenus sur Twitter. C’est donc sur le réseau social de Jack Dorsey que la maman du sorcier le plus connu sur la planète a creusé sa tombe.

Tout cela est donc parti d’un tweet dans lequel J. K. Rowling se plaint alors de l’usage d’un terme qui lui échappe. Elle s’offusque qu’un média titre son article de manière inclusive

Cette punchline n’a en tout cas pas ravi tout le monde, et surtout pas la communauté LGBT+. Depuis, tout le monde semble la boycotter et la discréditer.

Y compris les fans d’Harry Potter de la première heure, qui regrettent que l’autrice de la saga soit « transphobe ». D’autant que bon nombre de personnes trans ont trouvé refuge en se plongeant dans son univers.

J. K. Rowling, à qui l’on doit la série de livres Harry Potter, est-elle vraiment boudée par ses fans à cause de ses positions à l’encontre des personnes trans ? On vous aide à y voir plus clair.

Harry Potter: la saga entachée par les propos transphobe de J. K. Rowling ?
Harry Potter: la saga entachée par les propos transphobe de J. K. Rowling ?

J. K. Rowling: assume-t-elle vraiment sa transphobie ?

Twitter n’épargne pas J. K. Rowling. Mise dans la sauce, menacée d’être « cancelled », ses propos n’ont pas du tout fait l’unanimité…

Pour cela, il nous faut remonter au samedi 6 juin, jour où Joanne K. Rowling a posté ce tweet qui affole encore la Toile. Ce jour-là, Devex publiait un article titré ainsi : « créer un monde post-Covid-19, plus égalitaire pour les personnes qui ont leurs règles ».

Des mots simples, inclusifs, qui ne nient pas l’existence de personnes trans. C’est-à-dire, des personnes assignées femmes ou hommes à la naissance, avec une identité de genre tout autre.

Cela permet donc de parler des hommes trans, qui n’ont pas subi d’opération et qui conservent leur appareil génital dit « féminin ». Rappelons que toute personne trans ne passe pas forcément par la phase « bistouri » pour devenir femme ou homme.

Face à cela, J. K. Rowling s’offusque et répond : « Je suis sûre qu’il y avait un mot pour ces personnes. Aidez-moi. Fammes ? Fommes ? Fimmes ? », non sans une pointe de sarcasme.

Autant vous dire que ça n’est pas passé inaperçu sur la Toile… Les principaux intéressé.e.s ne l’ont en tout cas pas perçu d’un bon œil et ont réagi au quart de tour.

Pour ne rien arranger à son affaire, Joanne a répliqué en défendant que les femmes trans desservaient la cause des femmes… Car celles-ci « invisibilisent » les femmes au sens biologique du terme, selon elle.

J. K. Rowling n’est donc pas très partisane d’une convergence des luttes, au grand dam des fans d’Harry Potter. Ça n’est d’ailleurs pas la première fois qu’elle tient de tels propos.

Plus tôt, elle défendait une employée, renvoyée après avoir eu des propos tout aussi condamnables sur des femmes trans. Pas très LGBT-friendly

L’autrice d’Harry Potter se met à dos la communauté LGBT+

Inutile de rappeler qu’Harry Potter a séduit et séduit encore au-delà des générations. Si les films et les romans ont touché un large public, la communauté LGBT aussi y a trouvé refuge.

On comprend donc pourquoi de tels propos ont pu choquer les fans. L’autrice de la saga qui leur a vendu du rêve pendant près de 20 ans nie tout simplement leur existence.

Dans une tribune du Monde, Olivia Chaumont, activiste de la cause trans, estime que le genre « ne se tient pas entre les jambes, mais entre les oreilles ». Quoi qu’en dise J. K. Rowling et ses partisans.

D’un coup de baguette magique, J. K. Rowling a changé son nom pour un pseudo plus masculin. Un choix qui semble loin d’être anodin et qui pourrait lui revenir tel un boomerang.

L’idée était, tout comme George Sand en son temps, de se fondre dans la masse d’auteurs masculins. Elle a donc eu une « reconnaissance » en tant qu’homme, ce qui est paradoxal pour une femme qui défend l’idée que « le sexe [biologique] est réel » !

Si l’autrice a voulu se faire passer pour un « auteur », n’a-t-elle pas elle aussi usurpé cette identité, comme elle le reproche aux personnes trans ? Sa position sur le sujet en a en tout cas déçu plus d’un.

Au point où cela se répercute aussi sur sa carrière et son œuvre… Des éditeurs refusent de publier ses prochains livres, tandis que les auteurs de sa maison d’édition ont tout bonnement quitté le navire !

Les choses vont de mal en pis pour Joanne, qui ne fait rien non plus pour se disculper. Ses fans vont eux aussi lui tourner le dos.

Harry Potter: quand fans et acteurs séparent l’artiste de l’œuvre

Outre ses fidèles lecteurs, plusieurs acteurs de l’adaptation sur grand écran ont condamné ses propos. Daniel Radcliff, qui interprète le sorcier à lunettes a même ouvert le bal :

« À toutes les personnes qui estiment maintenant que leur expérience des livres a été ternie ou diminuée, je suis profondément désolé de la douleur que ces commentaires vous ont causée », a-t-il dit dans une lettre ouverte. Très vite, il est suivi par ses co-stars, Emma Watson et Rupert Grint.

De leur côté, les aficionados de la saga se demandent s’il ne faut pas séparer l’œuvre de l’artiste. Sur Twitter, certains envisageaient carrément de se faire retirer leurs tatouages liés à Harry Potter !

Un petit nombre de personnes dites « queer » (cf. « bizarre ») se retrouvaient alors à travers certains personnages. « Ces livres étaient très importants pour moi, car j’ai grandi en étant queer dans une toute petite ville très homophobe », lit-on dans l’un des entretiens de MEL Magazine.

« Ses opinions sur le sexe biologique me touchent particulièrement, car j’ai récemment accepté ma non-binarité et j’en ai marre qu’on me dise qu’il n’y a que les femmes qui ont leurs règles », a dit l’une des personnes interrogées.

D’autres, estiment encore qu’Harry Potter « n’appartient plus vraiment à J. K. Rowling, mais à nous ». Et du fait que « les belles choses qui sont nées d’Harry Potter ne sont pas venues des livres mais du lectorat ».

Moralité : si les propos de l’autrice fâchent toujours un grand nombre, les fans ont réussi à s’approprier son œuvre. Alors, une page se tourne-t-elle pour J. K. Rowling ? Affaire à suivre…

 

 

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