Culture
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Lucy : la femme selon Besson

Lucy la femme selon Luc Besson

Avec Lucy, Luc Besson retrouve un personnage de femme forte, un rôle dont il a fait sa spécialité au cours de sa carrière

En trente ans de carrière, du Dernier combat en 1983 à Lucy en 2014, Luc Besson a touché à tous les styles de cinéma, de la romance à la science-fiction, de l’action pure au film historique. Mais un élément reste inchangée dans sa filmographie : une femme est toujours au centre de ses histoires. Qu’elles soient fragiles, guerrières, princesses ou combattantes, les figures féminines ont toujours traversé ses films, les marquant de leur empreinte. À l’occasion de la sortie de Lucy, où Scarlett Johansson prête ses traits au rôle-titre, petit retour sur les différentes femmes chez Besson.

La guerrière (Nikita, Leeloo)

Lucy la femme selon Luc Besson
Lucy la femme selon Luc Besson

Le premier nom qui vient en tête, c’est bien sûr Nikita. L’archétype de la femme selon Besson, elle est tour à tour fragile, guerrière, et toujours mystérieuse. Le rôle de cette ancienne junkie transformée en agent des forces spéciales suite à un entraînement acharné vaudra à son interprète, Anne Parillaud, le César de la meilleure actrice. À ce jour l’un des meilleurs films signé Besson, il a également été adapté en série télé, avec Maggie Q dans le rôle-titre.

Sept ans plus tard, le réalisateur reprendra le brouillon du personnage pour créer celui de Leeloominai Lekatariba Laminatcha Ekbat D Sebat, plus connue sous son diminutif de Leeloo, l’être suprême du Cinquième Élément. Vaillante, vulnérable, vraiment très jolie, la jeune femme est un concentré d’énergie capable de mettre une rouste à une armée d’aliens en furie, mais aussi de s’émouvoir de la tendance de l’humanité à s’autodétruire. Le rôle qui a révélé Milla Jovovich au grand public.

La figure historique (Jeanne D’Arc, The Lady)

Lucy la femme selon Luc Besson
Lucy la femme selon Luc Besson

Après avoir atteint le pic de son succès en 1997 avec Le Cinquième Élément, Besson s’embourbe dans une première adaptation historique très libre : Jeanne d’Arc. Il confie le rôle à sa compagne de l’époque, Milla Jovovich. Si son personnage ne manque pas d’un certain aplomb guerrier, il lui sera reproché d’avoir tourné le film en anglais (un comble pour une histoire centrée sur un personnage boutant les rosbeefs hors de France) et de n’être qu’une pâle copie de Braveheart.

Plus de dix ans après cette première incursion dans le domaine de l’Histoire, le réalisateur s’attache à une autre figure marquante, celle d’Aung Saan Suu Kyi, opposante pacifique à la junte militaire en Birmanie, avec The Lady. Le film ne rencontre guère qu’un succès d’estime, et vaudra à son interprète principale, la Chinoise Michelle Yeoh, d’être mise sur liste noire en Birmanie. Détail savoureux, The Lady sortira finalement au moment ou la vraie Aung Saan Suu Kyi est enfin libérée de sa résidence.

La demoiselle en détresse (Mathilda, Sélénia)

Lucy la femme selon Luc Besson
Lucy la femme selon Luc Besson

Autre figure féminine clé chez Luc Besson, celui de la jeune femme en détresse. Si on peut inclure Nikita dans cette catégorie, le rôle qui reste le plus emblématique est celui de Mathilda, la jeune adolescente de Léon. Sa rencontre et la relation qu’elle tisse avec ce tueur implacable font tout le sel de cette histoire, et transforment Léon en père de substitution, mentor, et ange-gardien. Le rôle mettra une jeune actrice alors inconnue sur le devant de la scène, une certaine Natalie Portman.

Si elle rentre moins dans la catégorie, on peut aussi citer la princesse Sélénia, de la trilogie Arthur et les Minimoys. La jeune femme sait en effet se défendre, mais devra tout de même compter sur le soutien de Arthur, venu du monde des hommes, pour venir à bout de l’affreux M le maudit, et ainsi sauver son monde des griffes de l’envahisseur.

Lucy, la nouvelle référence ?

Lucy la femme selon Luc Besson
Lucy la femme selon Luc Besson

S’il est encore trop tôt pour juger Lucy à l’aune de ses glorieuses aînées, le succès du film outre-Atlantique ne laisse que peu de doute sur la trace que pourrait laisser le personnage dans la filmographie d’un Besson revenu à son sommet. Scarlett Johansson y fait preuve de toute ses capacités d’héroïne d’action, telle une Nikita dopée qui aurait échappée à tout contrôle. La femme parfaite deviendra-t-elle la nouvelle figure de proue du réalisateur ? Réponse dans les salles…

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