Culture
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Ixzo: « Tous les rappeurs jouent un rôle » (interview) !

Lors d'un entretien exclusif le rappeur Ixzo nous présente son projet intitulé "L'Ennemi", dans les bacs le 3 mars prochain !

A l’occasion d’une interview exclusive, le rappeur Ixzo répond à toutes nos questions. Son projet « L’Ennemi », ses influences, sa vision du rap français… Ixzo nous dit tout !

Tu dis que « la peur n’est pas une option », c’est une façon de penser obligatoire en banlieue ?

Je pense, ça peut aider certains. Après, ce n’est pas le code qui dit « Ouais, il faut que tu fasse ça » ! Mais pour moi la peur n’a pas été une option, j’ai toujours vécu avec.

Pour « Killer Instinct » tu as choisi un clip en noir et blanc, pourquoi ?

Niveau image ça donnait mieux. Et le réalisateur, je lui ai fait confiance. Il m’a dit qu’il voulait faire en noir et blanc, que ça allait plus approfondir l’histoire et je l’ai suivi. Plus d’impact !

Il y a une solidarité entre les rappeurs du 93, aides-tu les nouveaux à se développer ?

En fait avec mon équipe on a sorti une compilation Tookie P. On a essayé de mettre en avant certains rappeurs de Sevran que les gens ne connaissaient pas comme Kalash Criminel, et d’autres rappeurs d’autres villes.

Selon toi, à quoi est dû le développement de la musique urbaine ?

Aux chiffres. Je pense que le rap aujourd’hui en France est consommé énormément. Donc c’est devenu un business lucratif, les gens comprennent qu’il y a un truc à faire avec la musique urbaine.

Les rappeurs ont une influence sur les jeunes, c’est important de transmettre de bonnes valeurs ?

Il y a de bonnes valeurs, de vrais messages. C’est toujours important d’en faire passer. Comme diraient certains, je suis pas leur père, c’est vrai que c’est dur de leur dire comme ça mais c’est la vérité. Moi j’avais leur âge, j’avais 15/16 ans, j’écoutais un rappeur me faire la morale, je l’écoutais, ok il y a pas de problème. Mais une fois que j’étais sortie dehors c’était mort. Je suis tombé, j’ai fait mes bêtises et j’ai appris.

Les clips qui montrent des femmes faciles et aguichantes, ce n’est pas dangereux ?

Je pense que les jeunes ont compris que certains rappeurs jouent un rôle. A l’époque c’était compliqué. A l’époque je regardais un clip comme ça, c’était compliqué. Mais maintenant les jeunes ont compris que c’est un rôle. Maintenant les artistes se cachent plus. Leur vie privée sur Snap, ils voient que ce rappeur a sa femme, il a ses enfants et le samedi il fait des clips avec des bombes. Lundi il reprend sa vie normale.

Est-ce qu’il y a des artistes qui t’inspirent pour écrire tes textes ?

Actuellement il y en a pas mais à l’époque oui. Les artistes un peu ricains, à l’époque j’écoutais les classiques. Puis il y a eu les grands de chez moi à l’époque qui rappaient aussi qui m’ont beaucoup inspirés.

Ton projet « L’Ennemi » sort le 3 mars, comment le décris-tu ?

Je pense que c’est un évolution concrète, claire. Que ce soit visuellement, que ce soit niveau sonorité, niveau clips, tout, tout à changé. C’est pas un mal, je regrette pas ce qu’il s’est passé mais pour moi il fallait montrer l’évolution. Et dans mon projet « L’Ennemi » c’est vraiment l’évolution.

A l’intérieur, mises-tu plus sur les textes ou sur des sons dansants ?

Sur ce projet-là il y a eu des morceaux comme « Des Kilomètres », qui est beaucoup sur un thème qui me touche un peu. C’est vraiment personnel. Il y a eu un morceau dansant comme « Plein le dos » avec Lartiste qui est dansant mais qui est un message profond à l’intérieur.

Quels sont tes projets ?

On est déjà sur la suite. J’ai des dates prévues, il y a une petite tournée promo pour défendre le projet comme il se doit.

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