Culture
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AYO: « Il faut vraiment vivre dans le moment » (interview part. 2)

AYO est de retour depuis le 6 octobre dernier avec son cinquième album portant son nom. A cette occasion, nous avons eu le plaisir de la rencontrer !

Impossible de passer à côté de AYO qui, grâce à son célèbre tube « Down on my Knees », a été révélée au grand public en 2006. Douze années plus tard, l’auteur-compositeur présente aux journalistes de MCE TV son nouvel album, le si bien nommé « AYO ».

Interview AYO partie 1

AYO se mobilise contre les violences policières aux Etats-Unis

Elle en a d’ailleurs fait un morceau sur son nouvel album. En effet, le titre « Boom Boom » pointe du doigt les différences de traitement entre les Noirs et les Blancs aux Etats-Unis. « Cette chanson parle des victimes de la brutalité de la police. (…) Ils ont tué beaucoup de jeunes afro-américains, mais depuis que Michael Brown a été tué, les gens n’ont plus peur de parler. (…) Cette chanson est une dédicace à toutes les mères qui ont perdu leur enfant à cause de la brutalité de la police. (…) Aux Etats-Unis il n’y a pas de logique dans les lois (entre les Noirs et les Blancs, ndlr), elles ne sont pas réécrites. Ce sont les mêmes lois qu’à l’époque où les Noirs étaient pendus aux arbres. Ce n’est pas normal » s’émeut-elle.

Un album largement consacré à l’amour et aux good vibes

Malgré des sujets aussi importants que difficile, AYO se rattache toujours aux good vibes. Sur le morceau « If Love is a killer » la chanteuse nous entraîne dans une sorte d’utopie enchantée où paix et amour sont les maîtres mots. « Avec l’âge on cherche la paix. (…) Je trouve qu’il y a trop de problèmes dans ce monde. Les problèmes commencent déjà parfois chez nous-même, dans la famille. (…) Aujourd’hui je cherche de la positivité. Ca ne m’intéresse pas le négatif, il faut essayer de faire des changements positifs » explique-t-elle.

Un morceau dédié à la prière

« Let it Rain » est un des titres les plus forts du nouvel album d’AYO. Le morceau rappelle une sorte de danse de la pluie avec des percussions et des choeurs… à l’image d’un rite sacré ! La chanteuse nous explique finalement que ce son fait plutôt office de prière. La prière d’être nettoyé de ses péchés. « La pluie représente le fait d’être nettoyé de tout ce qui fait mal. C’est l’espoir. Pour moi les prières ce sont nos vœux. Si tu veux vraiment quelque chose, tu vas le répéter et tout faire pour y arriver, et les prières sont comme ça. La musique est quelque chose de spirituelle« .

Un album avec une chanson cachée !

A l’écoute du nouvel opus de AYO, on découvre qu’un morceau est caché. En effet, il n’est pas visible sur la tracklist et il arrive quelques secondes après la fin de ce qui figure être le dernier morceau. La chanteuse nous explique sa démarche : « Dans la chanson ‘Fearless’ il y a une chanson cachée. La chanson d’après ne fait pas partie de ‘Fearless’, c’est ‘Tout’. Elle n’apparaît pas dans le disque. Le premier titre de l’album est ‘Nothing’ et le dernier est ‘Tout’, parce que ‘Nothing is everything and everything is nothing‘ » explique AYO. « Parfois tu pleures et tu ne comprends pas que tu as tout. Tu es en bonne santé, tu as un toit sur la tête, tu peux manger. Ça c’est déjà tout. Quand tu penses que tu n’as rien parce que la vie n’est pas comme tu veux, en fait tu as tout » continue-t-elle.

Une philosophie à la carpe diem

Enfin, la chanteuse nous explique sa philosophie, pleine de simplicité et de vérité. « Il faut vivre dans le moment parce que demain, peut-être, ne viendra pas. (…) On pense que c’est normal de se lever tous les matins, mais c’est un cadeau. (…) On veut toujours tout contrôler et je crois qu’il faut arrêter d’essayer de contrôler. Il faut faire confiance à la vie et vraiment vivre dans le moment ».

Interview AYO partie 1

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