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Test: Metal Gear Solid 5: Ground Zeroes

Test: Metal Gear Solid 5: Ground Zero

Metal Gear Solid 5: Ground Zeroes se veut être le prélude de Phantom Pain (qui sortira Septembre 2015). Que vaut-il vraiment? MCE l'a testé pour vous!

Metal Gear Solid 5: Ground Zeroes, développé par Kojima Productions et édité par Konami. Jeu sorti le 20 Mars 2014 sur consoles, et le 18 Décembre 2014 sur PC. Ground Zeroes est le prologue de The Phantom Pain (prévu pour le 1er Septembre 2015). Le jeu en lui même est composé d’une mission principale et d’une petite dizaine de missions secondaires, toutes s’effectuant sur la même carte. Visiblement, les joueurs ne semblent pas vraiment avoir apprécié d’avoir payé 30€ pour moins de 5 heures de jeu. On dit que ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité. Mettons cela à l’épreuve!

Metal Gear Solid 5: Prologue

Si le jeu n’offre qu’une heure de jeu pour la mission principale (en difficulté normale), les missions secondaires tentent tant bien que mal d’ajouter un peu de variété, mais cela n’est pas vraiment suffisant en particulier quand l’action se passe encore et toujours dans le même environnement. Les seuls changements sont l’heure et la météo dans lesquelles les missions se déroulent. Peut-être était-ce une petite démonstration technique dans le but de nous montrer de quoi sera fait The Phantom Pain?

* ATTENTION: SPOILERS*

Passons à l’histoire, Ground Zeroes est la suite directe de Peace Walker. Chico et Paz ont été capturés et sont détenus dans un camp de détention de haute sécurité contrôlé par la CIA. Le joueur incarne Big Boss, grand vétéran usé par les combats mais bien décidé à en découdre. Big Boss est envoyé par, et pour sa société militaire privée Militaires Sans Frontières dans le but de rapatrier les détenus: Paz étant une espionne et Chico possédant des informations stratégiques sur MSF. Pendant ce temps, le QG de MSF reçoit un comité de contrôle des Nations Unis venu contrôler l’armement et les opérations des mercenaires.

Nous infiltrons donc le Camp Oméga, où nous retrouvons Chico qui visiblement semble avoir parlé sous la torture. Puis, cachée dans les sous-sols du centre de commandement, Paz qui elle aussi semble avoir été torturée. Ni une ni deux, Big Boss ramène les deux prisonniers au QG de MSF: la Mother Base.

Seulement, à leur arrivée ils se rendent comptent que le « comité » des Nations Unies n’était en fait qu’un leurre: il s’agit des troupes privées de la CIA venues détruire la Mother Base et éliminer le personnel de MSF. Big Boss récupère les VIPs de MSF et parvient à prendre la fuite. Sous ses yeux, des années de mercenariat et de dur labeur partent en fumée.

Test Metal Gear Solid 5 Ground Zero1
Test Metal Gear Solid 5 Ground Zero1

Un gameplay « revisité »

Nouveau moteur oblige, Metal Gear Solid 5: Ground Zeroes offre toute une gamme de nouveau mouvements à Big Boss, le jeu adopte aussi un style d’infiltration « revisité ». En effet, il est possible dans les options d’activer un slow-motion lorsqu’un ennemi nous détecte, ceci nous permettant de l’éliminer avant qu’il n’appelle des renforts. Notre personnage peut également sprinter, rouler et plonger au sol: mouvement typiques empruntés aux jeux d’action.

Autre nouveauté, le jeu est un monde ouvert. Fini le tant apprécié « zone par zone » : si vous êtes repéré c’est à vous de fuir ou de combattre à l’instar des précédents opus où il suffisait de changer de zone, se cacher en attendant que ça se calme, puis revenir. Ceci vous obligera donc à soigneusement planifier votre route, éviter les patrouilles et marquer les soldats ennemis (là encore, mécanique de jeu empruntée aux jeux d’action). L’IA réagit (enfin) à la destruction de l’environnement, ainsi qu’à la perte de ses équipements: une fois de plus, fini l’époque où on pouvait détruire des caméras de surveillance sans alerter qui que ce soit.

Test Metal Gear Solid 5 Ground Zero3
Test Metal Gear Solid 5 Ground Zero3

D’ailleurs parlons-en de l’IA, véritable déception de ce jeu. Même si elle est supposée suivre un chemin de patrouille bien défini, il se peut que vous vous fassiez surprendre quand celle-ci à l’idée saugrenue de se retourner d’un coup dans votre direction (et ce sans raisons). Si vous vous faites repérer, vous serez poursuivi jusqu’à ce que l’ennemi perde le contact visuel avec Big Boss. Sur votre carte, il y aura une zone dans laquelle vous avez été aperçu pour la dernière fois. Les autres sentinelles ne semblent du coup pas concernées par l’intrusion d’un individu dans un camp de haute sécurité, et suivent leur chemin de patrouille.

Test: Metal Gear Solid 5: Ground Zero6
Test: Metal Gear Solid 5: Ground Zero6

Big Boss possède tout un arsenal, des armes tranquillisantes aux explosifs, il peut également interagir avec l’équipement ennemi (comme des tourelles, des blindés ou autres véhicules). Ceci laisse sous entendre que le joueur peut, selon son envie, décider de se la jouer discrétion ou alors guerrier. Étonnante décision de gameplay, venant du « père de l’infiltration » qu’est Kojima. Mais l’ensemble est très solidement soudé, et vous prendrez tout de même beaucoup de plaisir, ou de tension, en la jouant discrète et en difficulté maximale.

Test Metal Gear Solid 5 Ground Zero2
Test Metal Gear Solid 5 Ground Zero2

Un nouveau moteur graphique: Fox Engine

Metal Gear Solid 5: Ground Zeroes est doté d’une toute nouvelle technologie, développée par les petits génies de Kojima Productions et avec Konami. Le nom? Fox Engine Il faut l’avouer, le jeu est d’une beauté (sur PC) rarement atteinte jusque là. Les personnages sont modélisés avec la plus grande finesse du monde, les jeux de lumières sont impressionnants, les explosions époustouflantes, les conditions météorologiques spectaculaires… Bref, une qualité visuelle que beaucoup de jeux n’ont jusque là seulement touché du bout du doigt: Kojima, lui, plonge directement dans le grand bain.

Sur PC avec configuration maximale, l’anticrénelage et l’anti-aliasing fonctionnent à merveille, la synchronisation verticale ne consomme pas trop de ressources. Même en basse résolution, le jeu donne les larmes aux yeux tellement il reste beau. Dommage que les consoles Xbox 360 et PS3 ne puissent pas en bénéficier, et oui: c’est ça la next-gen. Il est probable qu’ayant posé la barre aussi haut, le Fox Engine puisse devenir une référence dans des tests futurs. Une chose est sûre, Kojima sait exploiter au mieux les technologies mises à sa disposition et de la meilleure des façons!

Verdict?

Metal Gear Solid 5: Ground Zeroes est une véritable expérience, malgré le peu de temps de jeu qu’offre Ground Zeroes. Le jeu est globalement très bon, à la limite de l’excellence. Les seuls bémols étant le niveau de l’intelligence artificielle, les textures un peu pâlottes le jour et… son prix.

Les missions secondaires sont amusantes, et permettent de se défouler un peu. Le véritable bonus, ce sont les fans de la série qui le comprendront: une mission secrète rappelant le premier Metal Gear Solid (sorti en 1998), et plein d’autres clins d’œil aux futurs épisodes et à Hideo Kojima.

A ne pas oublier qu’il ne s’agit que d’un prologue, c’est une introduction à The Phantom Pain. Il n’est donc pas nécessaire de formuler de commentaires sur la durée de vie globale du jeu.

Vivement The Phantom Pain!

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