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Shadow: Le PC du futur est maintenant disponible !

Shadow Le PC du futur est maintenant disponible ! grande

Avec les joueurs qui galèrent à faire tourner de bons jeux sur leurs ordis, Shadow vise aussi à " s'étendre chez tous les êtres humains "

C’est acté, vous pourrez désormais avoir accès à la technologie de Shadow, qui est à partir de maintenant, accessible à tous. Avec cet ordinateur complètement délocalisé dans le Cloud, l’entreprise Blade pourrait bien révolutionner le marché de l’informatique pour les années à venir.

 

Un ordinateur qui possède un fort potentiel

 

C’est le 21 novembre, au dernier étage d’un immeuble parisien, dans les locaux de la boîte française Blade, qu’à eu lieu la présentation de ce petit boitier. Petit, certes, mais ne vous méprenez pas, car il pourrait complètement transformer notre usage de l’informatique.

Quand Emmanuel Freund, co-fondateur et président de Blade en parle, cet ordinateur présente un réel potentiel. Et c’est surement en partie cela qui a motivé les investisseurs. En effet, la société a pu organiser trois levées de fonds, dont la dernière, en juin 2017, s’élevait à 51 millions d’euros.

Et quand les premières approches avec le public étaient effectuées, comme le lancement de précommandes lors de la PGW 2016, les 500 early birds proposés s’étaient envolés en 14 heures.

En y pensant, avoir accès à un ordinateur dématérialisé capable de faire tourner n’importe quoi (des jeux par exemple). Cela avec une puissance et une qualité dépassant celles d’une machine de guerre peut être très tentant.

 

Le cloud computing confère une grande puissance à l’ordinateur Shadow…

 

Et si vous pensez qu’il s’agit de grands discours, la preuve de ce qui est avancé à été dévoilée par Blade. Un stagiaire de l’équipe s’est donc pointé devant tout le monde, avec un petit laptop équipé d’un processeur Intel Atom, vous voyez le genre.

Grâce à Shadow, il a pu nous montrer sa partie d’Assassin’s Creed Origins, qui tourne au meilleur de ses performances, en 4k, sans latence. Aucun problème ne vient donc le déranger au cours de son expérience de jeu. Et vu ce qu’est censé offrir sa machine en terme de puissance, on est agréablement surpris.

Pour expliquer cela, il faut s’intéresser à ce qu’est le cloud computing, qui rend tout cela possible. En définition, il s’agit de l’exploitation de la puissance de calcul ou de stockage de serveurs informatiques distants par l’intermédiaire d’un réseau.

Pour Shadow, la carte graphique ou le processeur par exemple, ne sont plus dans l’ordinateur. Ils se trouvent dans un cloud, ce dernier étant dans un serveur. Et pour boucler la boucle, les serveurs sont dans de grands data centers, ce qui confère alors une telle puissance à l’ordinateur.

 

… Et donne à l’utilisateur la possibilité d’en profiter où qu’il soit, sur des supports variés

 

D’autant plus que ce genre de possibilité ne se cantonne pas seulement à un PC. Si on peut faire la même chose sur des ordinateurs bénéficiants de systèmes d’exploitations différents, comme Mac, Il sera aussi possible de retrouver Shadow sur Android, ou bientôt sur IOS.

Si vous êtes détenteur d’un compte, vous pourrez sans problème passer d’un appareil à un autre. Ce qui ne demande pas plus de difficulté que de switcher entre la télé et le portable quand vous regarder une série Netflix.

Pour illustrer cette idée, un autre membre de Blade a exécuté une petite démonstration, toute simple. Il avait sur sa tablette, une partie en cours du jeu de Sid Meier, Civilization VI. Deux autres membres de l’entreprise, en “ facetime ” de San Francisco, se sont aussi joint à l’expérience. En un clic, ces derniers ont pris la main et ont pu reprendre la partie sur leur appareil. Simple comme bonjour, mais épatant.

 

Simple d’usage, pratique, et ergonomique

 

En plus d’être performant, cette machine peut être extrêmement pratique. Vous pourrez donc, par exemple, utiliser la petite boîte noire, à l’aspect complètement futuriste, qui fera office d’unité centrale (en beaucoup plus petit, et très puissant).

Il ne reste plus qu’à y raccorder des périphériques, un câble ethernet, pour vous retrouver sur Windows 10, “ comme à la maison ”.

Sinon, avec l’abonnement simple, qui vous fournira l’application Shadow, suffira à faire tourner l’ordinateur sur votre propre appareil.

Et dans les deux cas, vous serez plus satisfait qu’en ayant déboursé une forte somme sur un bombardier.

 

Les utilisateurs de jeux vidéos seront ceux « qui pourront entraîner les autres populations à utiliser Shadow »

 

Il y a d’ailleurs un point à préciser concernant Shadow. On en parle beaucoup pour le gaming, mais cet ordinateur ne fera pas seulement le bonheur des joueurs. N’importe qui pourra profiter de cet ordinateur, en fonction de ses goûts.

Mais comme l’explique Emmanuel Freund, les gamers constituent le premier public pour ce genre d’innovations. Pourquoi ? Tout simplement car ces derniers sont très attentifs au progrès techniques, et peuvent être plus exigeants. Comme dit le co-fondateur de Blade, « Si eux détectent une certaine latence, ou n’importe quel problème, ils le diront tout de suite ». Donc si Shadow reçoit l’approbation des joueurs, un public plus large et varié pourra donc se laisser tenter.

Et il est vrai que le cloud computing pourrait présenter énormément d’avantages, pour beaucoup de personnes.

Si l’on a plus besoin d’ordinateur physique, les problèmes d’encombrements seront résolus. Sans oublier la possibilité d’y avoir accès avec les smartphones ou les tablettes.

« Vous pourrez donc préparer votre Power Point dans la voiture avec votre portable si vous êtes à la bourre, mais n’utilisez pas votre téléphone en conduisant, c’est pas bien » a alors lancé le président de Blade.

 

Un coût moindre comparé à celui des bonnes machines, pour un ordinateur qui s’affranchit du principe d’obsolescence

 

En outre, on paiera pour un ordi souvent actualisé, ce qui fait disparaître le principe d’obsolescence sur un PC. Et ce dernier coûtera bien moins cher qu’une machine, par exemple spécialisée pour le gaming.

Ce qui nous amène donc, aux différents tarifs que propose Blade pour avoir accès à Shadow.

Si vous voulez absolument vous procurer un boîtier, il coûtera 119,95 euros à l’achat. Autrement, il pourra être loué pour la somme de 7,95 euros par mois. Vous devrez ensuite payer un abonnement. Ce dernier se décline en trois options.

La première, à 29,95 euros vous donnera un engagement sur un an, tandis que la seconde, à 34,95 euros, offrira 3 mois d’engagement. La dernière enfin, vous permettra de vous abonner sans engagement, pour 44,95 euros. Vous voyez donc que cela représente un investissement moins conséquent que sur ce genre d’ordinateur.

Pour ceux qui auront peur que leurs données personnelles soient répertoriées dans un cloud, et que n’importe qui y ait accès, il n’en est rien. Comme sur votre “ vrai ” ordinateur, vous pourrez crypter vos données, utiliser un VPN, ou surfer sur le deep web pour les plus coriaces.

C’est donc à vous de gérer vos informations, et protéger votre PC, rien ne change à ce niveau là. Quant à la sécurité, Blade en fait une priorité, pour éviter au maximum les piratages, vols d’identifiants, etc.

 

Shadow profite de son avance pour élargir son accès à plus d’utilisateurs

 

Aussi, pour que plus de personnes puissent y avoir accès, Blade a fourni un gros travail pour permettre à Shadow de fonctionner avec une connexion ADSL, de 15 Mb/s. Il est donc possible que d’ici quelques années, les ordinateurs physiques soient donc délaissés pour le cloud.

Cela n’est vraiment pas impossible, avec les objectifs que s’est fixé l’entreprise. En élargissant le marché dans d’autres pays d’Europe, à commencer par la Belgique et la Suisse, Blade pourrait compter 100 000 utilisateurs de plus pour 2018.

Sans oublier le développement d’un data center à Palo Alto, ville californienne située dans le Nord de la Silicon Valley, qui pourrait ouvrir un très large marché en Amérique.

C’est certain, Shadow voudrait “ conquérir le monde ”. Mais la concurrence avec d’autres géants pourraient s’avérer dur. En attendant, Blade conserve une certain avance, avec « 6 mois ou un an d’avance sur les autres » ; et son projet ambitieux promet pas mal de bonnes choses.

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