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Les Révoltés: quand crise sociale rime avec histoire d’amour (critique)

Les Révoltés: quand crise sociale rime avec histoire d'amour

Le réalisateur Simon Leclère signe son premier long-métrage, "Les Révoltés", qui sort aujourd'hui. Une histoire d'amour sur fond de crise sociale.

Pavel, 19 ans, travaille à l’usine de son village dans la Loire, comme son père et son grand-père avant lui. Amoureux d’Anja (Solène Rigot), son amie d’enfance, le jeune homme – joué par Paul Bartel – se retrouve confronté à une vague de licenciements dans son usine. Pavel commence à se remettre en cause et essaie de se détacher du monde. Quant à Anja, elle se laisse peu à peu séduire par le fils du patron, Antoine.

Un film intriguant avec quelques bémols.

Les Révoltés: un mélange des genres

Le réalisateur Simon Leclère a pris le pari audacieux de mélanger histoire d’amour et combat syndical, réalisme et romantisme. Mais on peine parfois à s’y retrouver. Certaines séquences sont assez longues, même si le film arrive toutefois à changer de rythme et à transmettre des messages, plus à travers les non-dits qu’avec certains dialogues. Paul Bartel se montre à la hauteur et confirme la belle prestation qu’il avait livrée dans Les Petits Princes, où il figurait dans les nominés aux Césars 2014 dans la catégorie du meilleur jeune espoir masculin. Incarnant Pavel, il doit faire face à la restructuration de son usine et aux conditions dégradantes qui règnent dans le monde du travail, en comptant les coups bas de ses collègues de l’usine. Le jeune homme porte le film sur ses épaules pratiquement à lui tout seul et on suit avec beaucoup d’empathie sa montée en puissance.

Bande-annonce du film:

Quant à Solène Rigot, elle se montre audacieuse dans le rôle d’Anja, jeune fille tourmentée qui se laisse charmer par le fils du patron, Antoine, joué par Pierre Boulanger. Le duo avec Paul Bartel fonctionne bien pour celle qui est déjà apparue dans 17 filles et Tonnerres.

Un premier long encourageant pour Simon Leclère

Après les courts-métrages L’adieu au pirate en 2002 et Les vivants en 2009, Simon Leclère réalise un premier long-métrage prometteur, qui met en avant une réalité sociale de plus en plus marquante, les plans sociaux dans les usines. Sans tomber dans le piège du misérabilisme à travers son zoom sur le fonctionnement du monde de l’usine et ses rivalités internes, malgré une note finale peu convaincante.

Photo DR

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