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Gone Girl : une adaptation fidèle, mais qui manque de sel

Gone Girl une adaptation fidèle, mais qui manque de sel

Le dernier film de David Fincher, Gone Girl, sort dans les salles le 8 octobre. MCE l'a vu en avant-première, et vous livre sa critique

Depuis déjà vingt ans, David Fincher s’est fait une place à part dans le panthéon des réalisateurs américains. Réalisateur iconoclaste, auteur de films cultes tels que Seven, Fight Club ou, plus récemment, The Social Network, son nom suffit à déclencher la curiosité de la part des cinéphiles du monde entier. Alors, lorsqu’il a annoncé sa décision d’adapter le roman culte Gone Girl (Les Apparences en version française), de Gillian Flynn, avec l’aide de l’auteure elle-même, les attentes étaient grandes.

Une adaptation un peu plate mais bien interprétée

Trop grande, peut-être. À moins que l’on ne finisse par attendre trop de David Fincher, tout simplement. Toujours est-il qu’après Millenium, sa seconde adaptation d’un roman consécutive manque un peu de mordant. Le scénario est superbement écrit, on retrouve toute la force des dialogues de Gone Girl et la trame suit celle du roman fidèlement. Les non-initiés découvriront là un thriller magistralement écrit, et les fans de Flynn verront avec plaisir le livre prendre vie sous leurs yeux.

Mais il manque quelque chose, une force que la mise en scène de Fincher ne parvient pas à retransmettre. On est loin de la leçon de manipulation donnée dans The Game, par exemple. Le souffle retombe un peu dans la seconde partie du film, et le spectateur se retrouve à assister aux péripéties de manière clinique, sans déplaisir mais sans non plus être agrippé au siège. La mise en scène est d’excellente facture, et on retrouve tout le style de Fincher dans le moindre mouvement de caméra. Mais on en attendait plus de sa part.

Gone Girl une adaptation fidèle, mais qui manque de sel
Gone Girl une adaptation fidèle, mais qui manque de sel

Pourtant, le casting est excellent. Le couple Ben Affleck-Rosamund Pike fonctionne à la perfection, et les seconds rôles se montrent à la hauteur. On peut ainsi saluer la prestation de Neil Patrick Harris, glaçant dans un personnage très éloigné du sympathique Barney de la série How I met your mother. Les dialogues font mouche, et certains moments très second degré viennent briser un peu la tension qui tend le reste du récit.

Gone Girl reste un très bon thriller, sombre et tendu, aux retournements de situations surprenants et bien amenés. Même s’il ne restera pas forcément dans la filmographie de son auteur, un Fincher moyen reste une expérience cinématographique à ne pas manquer.

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