Culture
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Caroline Vigneaux: une humoriste qui « a quitté la robe » d’avocat

Cette avocate a « quitté la robe » pour aller sur la scène en racontant les dommages collatéraux qu’à provoqué sa décision.

Un basculement de vie, passant d’avocate à humoriste. En effet, c’est en 2008 que Caroline Vigneaux décide, après avoir exercé sept ans la profession d’avocate, de s’orienter vers une nouvelle carrière. Elle a accepté de répondre aux questions de MCE.

Caroline Vigneaux: D’avocate à humoriste, un changement radical

D’avocate à humoriste, quel a été le déclic ?

Parce que l’on se rend compte que l’on a qu’une seule vie. Et quand on n’a qu’une seule vie, il faut en profiter. Se dire : « Avant de mourir, qu’est ce que j’aurais fait de ma vie ? ». Et voilà je me suis dit « tiens si j’en faisais plusieurs », une vie d’avocate ensuite j’ai eu envie d’autre chose et pourquoi pas un jour une troisième vie.

Le rire, c’est essentiel ?

Pour moi la vie est associée au rire, c’est même fondamental. Je suis quelqu’un de très vivant. Il y a des avantages et des inconvénients. L’avantage c’est qu’il y a des moments d’euphorie, donc on est très heureux quand on a choisi cette voie là. Mais il faut aussi accepter les moments où l’on est très triste. De savoir que l’on va mourir en fait, c’est ça qui rend vivant. Quand on l’affronte, quand on l’accepte, ça donne envie de profiter de chaque instant.

Ses premiers pas sur le devant de la scène

Des débuts difficiles ?

Le premier obstacle quand on change de vie c’est soi-même, c’est la peur. Il faut déjà accepter la peur, la surmonter et se lancer, c’est un peu comme sauter en parachute. Sauf que moi je ne connaissais personne dans ce domaine, dans cet univers donc je me suis lancée un peu n’importe comment. Donc les obstacles c’est commencer son spectacle dans des petites salles et qu’il n’y ai personne.

Une anecdote sur vos débuts ?

En fait j’avais monté ma boîte de prod pour pouvoir louer un théâtre et donc les personnes qui m’appelaient pour me faire venir dans des théâtres ou pour avoir des renseignements et bien… Comme je n’avais pas de boîte de prod puisque c’était moi et que je n’avais pas d’attaché de presse puisque ça coûte de l’argent et que je n’en avais pas, je prenais un accent ! Je donnais mon numéro de fixe de chez moi. Sauf que parfois je ne me souvenais plus de l’accent que j’avais pris la dernière fois. Et donc un jour une dame me dit « Mais c’est pas vous que j’ai eu la dernière fois » et j’ai répondu « Ah non mais on est nombreux dans la boîte ».

Avec qui vous rêveriez de collaborer ?

Albert Dupontel, je suis vraiment fan de ce monsieur. Albert si tu m’entends, sache que je suis fan de toi, de ton travail, de ton rire et de ton écriture !

Elle nous livre ses futurs projets

Votre rituel avant de monter sur scène ?

Un soir, j’ai eu un trou au tout début. Donc le lendemain, je ne sais pas pourquoi, j’ai embrassé le texte en disant « Ne me lâche pas », sauf que le lendemain je n’ai pas eu de trou. Donc la fois d’après je me suis dis que j’allais refaire pareil et c’est comme ça que je me suis créée ce petit rituel. C’est fou la force de l’esprit que l’on s’auto-crée nos propres problèmes.

Quels sont vos futurs projets ?

L’écriture de mon prochain spectacle et c’est très angoissant car celui-là c’est un peu comme mon bébé. C’est pas comme lorsque tu fais des enfants, car tu gardes les deux en général, c’est rare que quand tu fais un deuxième enfant, tu lâches le premier. Sauf que là il va falloir que j’abandonne celui-ci et comme on a grandi ensemble ça va me faire quelque chose.

« Caroline Vigneaux quitte la robe »: un one-roman-show drôle et intelligent inspiré de son revirement de carrière. Un tel succès, qu’à la suite d’une demande générale, elle « re-quitte la robe » et vous pouvez la retrouver à partir du 10 janvier 2017 au Palais des Glaces à Paris.

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