Le Grand Prix Paris Match 2016 du photoreportage étudiant s'est tenu le vendredi 1er juillet dernier à Hôtel de Ville.
Chaque année, lors de cette cérémonie, Paris Match récompense plusieurs étudiants partis à l’aventure leur caméra à la main, à la recherche d’une histoire à raconter à travers une série de clichés qui parlera aux gens.
Grand Prix Paris Match 2016: des photoreportages de plus en plus professionnels
Ce qu’Olivier Royant, président de Paris Match a souligné lors de la présentation de l’événement, c’est à quel point d’année en année, les participants rendent des travaux de plus en plus sérieux et professionnels.
Marc Brincourt avec qui nous avons discuté nous a confié : « l’évolution que je constate depuis 13 ans que je travaille sur cet événement, c’est qu’au début, nous avions surtout il faut l’avouer des photos de vacances. Et d’année en année, c’est de plus en plus rigoureux. Aujourd’hui, les gagnants sont vraiment des personnes qui se sont mis dans la peau d’un reporter de Paris Match et je le dis clairement, leurs travaux sont des rendus qu’on aurait pu publier sur Paris Match. Il faut mettre de l’humain dans les sujets. Il y a eu un cap en 2012 avec le printemps arabe parce que les gens sont allés vers l’actualité, et ça a continué jusqu’à aujourd’hui. Des gens sont allés en Syrie par exemple. Je dis toujours qu’il ne faut pas qu’ils se mettent en danger pour rendre ces travaux, qu’ils se mettent en conflit. Je ne vais jamais les encourager à aller dans ces coins de guerre. Mais il y en a toujours qui le font. Au final, l’exigence sera toujours de forcer sur l’humain, et d’année en année, c’est de plus en plus fort. Cela ne suffit pas de prendre une belle photo de coucher de soleil. Il faut construire son sujet. Cette année, le gagnant a gagné parce que des gens qui ont voulu traiter la jungle de Calais, il y en a eu. C’est un univers très difficile a pénétrer. Et ce qu’il a fait en 3 jours, certains pro ne l’ont pas fait en 10 jours. En 3 jours, il a réussi à montrer toutes les facettes de ce camps de réfugié. »
La jungle de calais, sujet traité avec brio par le gagnant de cette édition
Ce gagnant, on a aussi pu le rencontrer. Michaël Silva-Gori nous a expliqué: « C’est un projet que je n’avais pas prévu à la base. J’ai été invité par des étudiants pour un projet dans une école laïque qui essaie d’aider les jeunes qui ont des problèmes. J’y suis allé sans même savoir si j’allais utiliser mon appareil photo, et j’ai senti le besoin de le faire parce que ce que j’ai vu m’a touché, m’a choqué. ça a été un peu un acte spontané d’une certaine manière. Je pense qu’il faut en parler. C’est un thème un peu délicat. Et ce n’est qu’une fois avoir monté tout ça, après avoir fini que je me suis dit que ce serait bien de participer au concours Paris Match. » Un sujet traité avec le coeur, donc, et cela s’est senti. Un critère a ne pas négliger pour la prochaine édition, en 2017.
credit photo: blog.marysemasse.com
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