Culture
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Pakistan : Burqa Avenger, la super héroïne qui lutte contre les islamistes radicaux

Burqa Avenger, un dessin animé diffusé pour la première fois au Pakistan dimanche 28 juillet, crée la polémique

Le jour, elle s’appelle Jiya, et est institutrice dans une petite école. La nuit, elle devient Burqa Avenger, une super-héroïne pakistanaise qui se bat, à coups de crayons et de livres, contre les islamistes radicaux. Sorte de Wonder Woman/Super Girl en burqa, la super-héroïne du nouveau dessin animé pakistanais, diffusé depuis dimanche sur la chaîne privée GEO, ne fait pas l’unanimité dans le pays.

Une Burqa pour garder l’anonymat

A la place d’un costume et d’un masque, Jyia cache son corps et son visage sous une Burqa pour lutter contre l’ignorance et pour le droit des filles à aller à l’école. Si les islamistes radicaux voient le dessin animé d’un mauvais œil, certaines féministes pakistanaises ont aussi pas mal de choses à redire à Burqa Anvenger.

Les motivations derrière cette série sont nobles, avoue la féministe pakistanaise Riba Shah sur son blog. Mais est-il juste de prendre une burqa et de la rendre « cool » auprès des enfants, de laver le cerveau de jeunes filles pour leur faire croire qu’une burqa vous donne du pouvoir alors qu’en fait elle vous en prive ?

Un dessin animé qui a tout pour plaire

La série d’animation en ourdou (langue national du Pakistan) est écrite par Haroon Rashid, star de la pop pakistanaise. Burqa Avenger mélange les mythes de super-héros à une esthétique manga, alors que l’action se déroule sur un mix de musique traditionnelle, de rap et d’électro.

Pour les créateurs du dessin animé, la burqa n’est là que pour protéger l’anonymat de l’héroïne. D’ailleurs, Jiya ne la porte pas lorsqu’elle enseigne mais seulement lorsqu’elle combat les méchants.



Laure Estival

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