Culture
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Musique : Le Midem se reconvertit sur internet

Avec la fermeture de grandes chaînes de distribution comme Virgin, l’industrie du disque se penche désormais vers l’internet et Google pour accroître ses revenus

Le marché international du disque et de l’édition musicale (Midem), qui se tenait jusqu’à aujourd’hui à Cannes, lorgne désormais sur les revenus engendrés par l’indexation des contenus par les patrons de Google. Ceux-ci auraient « bénéficié » de ces derniers pour « attirer des internautes chez eux ». Le dernier axe du débat concernait le combat éternel contre le piratage des oeuvres protégées.

La taxe Google également pour la musique ?

L’industrie musicale s’est adressée à la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filipetti, qui s’est rendue sur la Croisette de Cannes pour assister à cette grande messe des ayants droit. Google est désormais désigné comme la cible principale, auquel les éditeurs réclament une « rémunération compensatoire », de par son « transfert de la valeur » marchande des biens culturels en revenus publicitaires : « On demande que les Google, que les fournisseurs d’accès, puissent à un moment donné être taxés et que ce soit reversé au profit de la création française », explique ainsi le président de Warner Music France, Thierry Chassagne à Aurélie Filipetti.

Pour cette dernière cependant, « concernant la musique, il n’est pas sûr qu’il faille calquer ce que nous sommes en train d’élaborer concernant la presse. Ce sont deux questions assez différentes sur le principe. »

Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’économie numérique, a pour sa part proposé une « approche globale », afin d’ « essayer de faire en sorte que ces multinationales du net payent leurs impôts. A charge pour l’Etat de décider comment il redistribue la recette fiscale », a-t-elle ajouté.

-60% de pertes sur dix ans

Au niveau de la répartition des sources de revenus, on donc a constaté une nette progression des ventes dématérialisées, au détriment des ventes de disques. Le bilan fait état de 60% de pertes de revenus sur les dix dernières années, et sur l’année 2012, la Sacem rapporte une baisse de 12% des ventes de musique en CD ou autres supports en version « physique », sur le total des ventes. Le numérique est bien sûr le secteur le plus rentable, avec une hausse de 5%, et 40% sur cinq ans, soit 108,7 millions d’euros.

B.M.

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