Culture
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Baptiste Lecaplain : un one man show au sommet

Alors que les nouveaux talents de la scène humoristique parisienne se suivent (et surtout se ressemblent) Baptiste Lecaplain apparaît comme un véritable ovni au style bien marqué

Le stand up est mort. Vive le stand up !

Quand on fait le tour des différents stand up et autres one (wo)man show, on a tendance à penser qu’on a atteint le summum de la créativité tant les spectacles semblent s’harmoniser autour des mêmes thèmes et mêmes techniques lolesques… Et pourtant, dès les premières minutes de son show, Lecaplain étonne.

Une joyeuse folie

Après un bref salut, il invite les spectateurs à une véritable séance de flagellation publique : Huez-moi !. Déroutant mais tellement drôle !
S’ensuit une succession de sketchs plus cocasses les uns que les autres. Ce qui caractérise particulièrement Lecaplain, s’est son énergie furieusement communicative et son humour en constante roue libre. Du meilleur jeu de mot à la pire des boutades, l’humoriste n’hésite pas à se mettre en danger quitte à perdre quelques spectateurs en chemin.

Lecaplain pioche dans ses souvenirs et les mélanges à des improvisations absurdes pour offrir à son public la véritable définition du mot folie. L’artiste apparaît comme un véritable champion du mime (technique humoristique devenue rare et pourtant si précieuse de nos jours). Du poney à la girafe en passant par l’escrimeur fumeur de cigarette, Il fait preuve d’un talent évident. Véritable terroriste du « lol », il n’hésite pas à placer de petites bombes à retardement tout le long du spectacle pour les faire exploser dans l’hilarité la plus complète à la fin du show.

Une mise en scène bien menée

Pourtant, au milieu de cette joyeuse folie, les aficionados du stand up comprendront bien que derrière une pseudo absence de ligne directrice se cache en fait une mise en scène bien calculée et d’une efficacité redoutable. Bref (clin d’œil suite à sa participation à la mini série…), Baptiste Lecaplain a tout d’un futur grand. Son humour « palmadien » est à consommer sans modération.

Nicolas Hipstach

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