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Victor Levecque, sa double vie entre études et équitation

Victor Levecque, sa double vie entre études et équitation

Victor Levecque est double champion d'Europe d'équitation, mais il prépare son bac comme tous ceux de son âge. Portrait d'un adolescent humble et ambitieux.

L’équitation, c’est une passion qui se transmet de père en fils. Victor Levecque habite à la campagne depuis son plus jeune âge. Son père, amoureux d’équidé, l’a mis sur un poney alors qu’il n’avait que trois ans. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, il a détesté ça. « Je me roulais par terre parce que je ne voulais pas y aller », déclare le jeune cavalier. Un événement qui a sûrement dévoilé une autre facette de sa personnalité, la détermination et la volonté de faire ses propres choix ! Refusant de rester sur un échec, il remonte en selle trois ans plus tard. « Je ne sais pas comment l’expliquer, mais j’ai eu un déclic à ce moment là », confie-t-il à MCE. À peine le pied remis à l’étrier, il démarre la compétition. Le centre épique qui s’ouvre à côté de chez lui n’est pas anodin dans sa réussite sportive. Une équipe de compétition se monte mais un cavalier manque à l’appel. C’est ainsi que la carrière de Victor Levecque, double champion d’Europe a démarré. Comme quoi le hasard fait bien les choses diront certains.

L’équitation une passion à toute épreuve

Aujourd’hui, l’équitation fait partie intégrante de sa vie et surtout le concours complet, son domaine de prédilection. « C’est un sorte de triathlon épique qui regroupe des épreuves de dressage, de saut d’obstacle et de cross ». Mais si ce n’est les titres, être un athlète de haut niveau lui a apporté une chose primordiale dans la vie, de l’exigence. Un leitmotiv qu’il s’impose aussi dans ses études. Lundi, Victor se penchera sur les copies de l’examen comme des milliers de bacheliers. Mais lui, il n’est pas comme les autres. Passer son bac tout en étant un athlète de haut niveau, ce n’est pas à la porté de tous. Cela demande une organisation à toute épreuve et un entourage irréprochable qui le pousse dans son ambition. Famille, amis, équipe : il reconnaît en toute humilité le soutien que lui apporte ces personnes dans sa vie de tous les jours.

Humble, fier et conscient de ce privilège, ce qui le caractérise du haut de ses 17ans, c’est sa capacité à mettre de l’ordre dans ses idées, et à toujours regarder droit vers la ligne d’arrivée. Alors que la plupart de ses amis de l’ équipe de France ont fait le choix d’ arrêter leurs études après le brevet ou le bac, lui vise Science Po, voire Paris Dauphine. Car comme sur le cheval, la décision de son orientation est rapide, fixe et pleine de bon sens: « Le Bac ES est assez complet et polyvalent. Il correspond aux études que je vise par la suite ». Mais ce n’est pas seulement ses qualités scolaires qui le poussent à faire un tel choix… Peu importe ce que Victor fait dans la vie, l’équitation n’est jamais loin. Et ces établissements ont l’avantage d’avoir des parcours « talent » pour les sportifs de haut niveau. « C’est un gros challenge que je me fixe, mais je ne le vois pas comme une obligation ».

De l’ambition à revendre

Victor sait ce qu’il veut et se donne les moyens d’y arriver. Si une chose ne le rebute pas, c’est bien le travail, il aime relever les défis. Et le bac 2016 en est un gros… Malgré sa volonté à obtenir un parcours scolaire exemplaire, ses études sont toujours liées à sa passion pour l’équitation. « Mon objectif est de savoir gérer une entreprise. Non pas pour me reconvertir, mais au contraire pour que je puisse gérer ma carrière », déclare Victor qui même aux delà des études, arrive déjà à choisir une vie toute tracée. Et pour l’aider dans ses démarches, sont entourage joue un grand rôle. Son père dont il est très proche, a monté une écurie familiale dans laquelle le jeune homme participe à son développement.

Côté compétition, son ambition est légal de ses choix dans la vie active. Victor vise les championnat du monde de moins de 25 ans. « J’aimerai aussi, plus tard, entraîner des équipes national de pays émergent comme le Qatar », explique le jeune cavalier. Cette volonté en dit long sur sa personnalité. Un mélange d’ambition et de modestie qui le caractérise si bien.

Victor Levecque, jamais sans sa famille

Si sa force semble être sa détermination, le jeune homme se décrit plutôt comme quelqu’un de discret. Sa vie au lycée ne fait que confirmer cette vision de lui-même. La différence entre la vie qu’il mène et celle de ses camarades ne se sent pas. Mais une telle ambition nécessite malgré tout des sacrifices… Et parmi ce choix douloureux, c’est la vie sociale qu’il a mis de côté.
Même si ses amis sortent tous les week-ends, lui c’est en compétition qu’est sa détente. « Ce n’est pas une contrainte pour moi. Je sais que je peux compter sur mes vrais amis et ma famille ».

C’est probablement ça sa plus grande force : la famille. « Ma maman m’aide beaucoup sur la partie scolaire, mon père s’occupe du sport. Mon petit frère et ma petite sœur sont présents à chaque compétition, c’est très important pour moi ». Ce n’est pas seulement lui qui s’est engagé dans un projet, c’est un groupe. Et même si Victor est conscient de la difficulté de cette double vie, jamais son esprit n’a pensé à l’abandon. « Me motiver pour les cours n’est pas toujours évident. Mais je me mets des coups de pression pour ne rien lâcher », explique-t-il dans une déclaration montrant toute sa volonté à s’impliquer.

Cette pugnacité s’est vue récompensée il y a peu. Victor Levecque a été sélectionné comme ambassadeur pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 par le comité d’équitation d’Île-de-France. Mais avant de se rêver foulant le pavé de la capitale aux Jeux Olympiques de Paris, son premier obstacle c’est celui du bac.

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