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UNL et Unef: universités et lycées bondés, les établissements n’en peuvent plus

UNL et Unef: universités et lycées bondés, les établissements n'en peuvent plus

« Il faut que ça change. On a fait ça pour mobiliser l’opinion publique et alerter le gouvernement pour avoir plus de moyens », L’unef, le syndicat étudiant, et l’UNL, le principal syndicat lycéen, ne décolèrent pas et souhaitent faire savoir l’enfer des étudiants et des lycéens en cours. N« ous sommes dans une génération qui fait suite au mini boom démographique des années 90 qui fait qu’aujourd’hui, le nombre d’inscrits au lycée et à la fac ont explosé », selon Naïm Shili de l’UNL à MCE. Si bien que pour alerter tout le monde, les deux syndicat, d’un mouvement commun, ont créé un Trumblr « MaSalleDeCoursVaCraquer » (un site de partage de photo), où les étudiants victimes peuvent poster d’eux-mêmes les photographies de leur salle de cours ou de leur amphi plein à craquer. Une action qui a déjà eu beaucoup de succès auprès des intéressés. Cette année, ce sont plus de 27 000 lycéens qui ont intégré les cours, et près 65 000 étudiants en plus dans les universités en comparaison de l’année précédente. Une situation intenable dans lequel les étudiants sont les principales victimes. Mais les universités aussi.

300 millions d’euros à débloquer pour la survie du système éducatif

Ce manque de moyen est évident dans les lycées comme dans les universités. Pour l’UNL, la création des 60 000 postes d’enseignants avant 2017 ne suffit pas. « Ces augmentations sont surtout destinés à l’enseignement primaire, mais les professeurs de lycée n’ont pas eu de poste plus facile d’accès. Et l’augmentation n’est pas conséquente de la démographie de plus en plus importante des lycéens », explique l’UNL. Même constat à l’université où le nombre d’étudiants grossi chaque année. Pour l’Unef, s’en est trop: « il faudrait 300 millions d’euros aux universités pour fonctionner normalement. Le nombre de professeur n’est pas assez important, et on se retrouve avec des amphis plein à craquer », déclare une responsable du dossier à Ma Chaîne Etudiante. Chaque année, ce sont près de 1 000 postes d’enseignants chercheurs qui sont créés. Mais selon le syndicat, les créations de postes sont la plupart du temps gelé : « en gelant ainsi ces postes, l’administration de l’université récupère l’argent donné par l’état pour aider à sa création, mais ne paie pas pour le mettre en place ». Pour arriver à obtenir les 3 000 postes nécessaire au bon fonctionnement du système universitaire français, il faudrait donc empêcher ce gel… Mais ce n’est pas si simple.

L’UNL et l’Unef appellent à la manifestation le 16 octobre

En empêchant le gel des postes, le gouvernement se retrouvera confronté à un autre problème. En effet, l’université n’ayant pas d’argent, elle devrait trouver des coupes budgétaires sur d’autres secteurs, dont celui des étudiants, en sélectionnant l’entrée des étudiants en fonction de leur performance. ce qui est totalement illégal. Pourtant les administrations devront tout de même trouver ce budget. « La seule solution, c’est de débloquer cette somme », affirme l’Unef et l’UNL. D’ailleurs le 16 octobre prochain, les deux syndicats lancent une grande journée d’action et appellent à la manifestation pour pouvoir enfin, étudier convenablement.

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