Les remises de diplômes ont le vent en poupe en France, et avec les costumes académiques font leur grand retour à l'université.
Toques et toges font leur grand retour à l’université. Les cérémonies de remise de diplôme se multiplient chaque année en France. Elles étaient l’apanage des écoles de commerces ou d’ingénieurs, mais depuis peu les universités françaises s’y mettent aussi. Ces rendez-vous, organisés généralement en fin de Master ou de Doctorat, concrétisent plusieurs années d’études et récompensent le dur labeur des étudiants.
À l’université les cérémonies de fin d’étude ont le vent en poupe
Inspirées des universités anglo-saxonnes, les grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs ont été les premières à réinstaurer ces cérémonies solennelles de remise de diplômes en France. Mais les universités ne sont pas en reste. Alors qu’il y a seulement quelque temps les diplômés récupéraient leur sacro-saint sésame auprès des services administratifs, les universités françaises ont décider d’adopter cette tradition à leur tour. « La demande est croissante depuis dix ans », confie Kevin Joubert-Rouquis, responsable de l’activité du site diplomissimo.com, spécialisé dans la vente et la location d’accessoires rituels de remise des diplômes au Monde. Et ce phénomène ne concerne pas une seule université, mais toutes, quels que soient les filières. Ce n’est pas pour déplaire aux professionnels du secteur. « Cela représente 10 à 15 % de notre chiffre d’affaires », se réjouit Fabrice Casano, du site Leslauréats.com.
Une tradition française
Et contrairement à ce que la plupart des étudiants pensent, toges et toques ne sont pas un héritage américain. « Il n’y a pas d’influence américaine dans ces costumes », explique l’historien Claude Lelièvre à nos confrères du Monde. Coiffes et toges remonteraient en réalité au XIIIème siècle et à la première université européenne. À l’origine, ces tenues étaient portées par les professeurs et les étudiants car les bâtiments n’étaient pas toujours chauffées. Dans un décret du 31 juillet 1809, Naopléon codifie le ports des toges académiques à l’université. « N’ayant jamais été aboli, ce décret est en théorie toujours en usage aujourd’hui », souligne l’historien. Si Mai 1968 est passé par là en France et a balayé la tradition trop passéiste, elle est restée ancrée dans les cultures étrangères. La mise en avant des toques et toges à l’université n’est donc rien d’autre qu’un retour de la tradition française.
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