Dans un papier du monde, trois professionnels d'universités dévoilent ce qu'ils pensent du tirage au sort !
Comment qualifier le principe de tirage au sort à l’APB… C’est simplement une hérésie. Reprenons, le principe du tirage au sort est de prendre des étudiants qui postulent dans une filière qui est limitée par le nombre de places, comme en STAPS par exemple. Au lieu de regarder chaque dossier de candidature et les qualifications des étudiants, l’établissement met en place un système de tirage au sort pour définir ceux qui auront le droit d’assister au cours… Autrement dit, l’égalité des chances existe, mais le travail ne rime à rien dans l’acceptation du dossier. Pour le Monde, c’est clair, il s’agit d’un « gâchis social ». Car il est impossible de parler d’égalité des chances sur une telle pratique. Pour preuve, l’université Paris-Est Marne-la-Vallée offre 130 places en STAPS. Au total, 2 000 candidatures traitées en… une journée !
Le gouvernement juste le tirage au sort inacceptable mais…
« Qu’une admission dans une filière universitaire se fasse au hasard et non pas sur les qualités des candidats est une hérésie et ne peut que ternir l’image de l’université et de la qualité de ses diplômes », écriventt Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université (CPU) et Gilles Roussel, président de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée et président de la commission Formation et insertion professionnelle de la CPU dans les colonnes du Monde. Et oui, même le ministère de l’Education Nationale le reconnaît. En effet, Najat Vallaud-Belkacem s’était félicitée, il y a deux semaines, d’avoir évité le tirage au sort en droit et en médecine… Autrement dit, même le gouvernement est contre ce procédé, mais ne l’interdit pas réellement.
Il faut plus de moyen et plus de contrôle à l’université
Et en même temps c’est logique. Jouer sur l’avenir d’une jeune génération par un jeu de hasard est tout simplement hallucinant. Si les défenseurs de ce procédé parle d’une forme d’égalité des chances, il n’en reste pas moins que le mérite et le travail que prône les différents partis Républicains n’est, dans un cas comme celui-là, pas récompensé. Pour les auteurs de la tribune sur le site du Monde, la seule solution serait que « le gouvernement doit donner les moyens financiers aux universités d’augmenter les capacités d’accueil des filières à haut potentiel d’insertion et leur permettre d’orienter les bacheliers en fonction de leurs compétences et de leurs projets professionnels ». Un message clair qui se ponctue par : « l’orientation plutôt que le tirage au sort, c’est la justice et le mérite contre l’échec en première année à l’université ».
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