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Université: la Sorbonne s’engage contre le harcèlement sexuel

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Depuis lundi, une campagne de lutte contre le harcèlement sexuel à l’université a été lancée. Les 8 établissements de l'université Sorbonne Paris Cité sont concernés.

Plus de cent cinquante mille membres du personnel ou étudiants des établissements de l’USPC serait hypothétiquement exposés à des actes « inappropriés » ou à des plaisanteries « d’ordre sexuel ». Le lancement de cette campagne en université est une première en France. La Sorbonne-Nouvelle, Paris Descartes, Paris Diderot, Paris-XIII, l’Institut national des langues et civilisations orientales, Sciences Po, EHESP et le CNRS). Une campagne qui s’étalera sur un an. L’USPC a fait appel l’Institut en santé génésique pour suivre les victimes sur le plan psychologique et sur le plan judiciaire, si celles ci décident de déposer plainte.

« Il n’y a aucune raison que l’université soit un monde différent du monde global »

Le président du groupe université Sorbonne Paris Cité, Jean-Yves Merindol a tenu à le signaler lors d’une conférence de presse : « Le sujet court dans la société et concerne aussi nos établissements de l’enseignement supérieur ». Séverine Lemière, chargée de mission égalité et maîtresse de conférence à l’université Paris Descartes a ensuite complété, « En 2014, une femme sur cinq se disait victime de harcèlement sexuel, il n’y a aucune raison pour que l’USPC soit un monde différent du monde global. »

Souvent la personne en tort ne sait même pas qu’elle harcèle

Cela reste tout de même extrêmement compliqué de chiffrer les cas de harcèlement sexuels à l’université, les victimes supportent et très souvent en silence, en tout cas pas assez à des personnes pouvant les aider sur le plan psychologique, social ou encore juridique. « Soixante-dix pour cent des victimes de harcèlement sexuel au travail n’en parlent pas », précise Séverine Lemière, avant de vanter les effets positifs de cette démarche: « la mise en place d’un dispositif de soutien et de communication permettra de rendre le phénomène visible. » Souvent la personne en tort ne sait même pas qu’elle harcèle. Cela peut démarrer par de simples paroles. Plusieurs cas ont été mis en avant pour montrer que le harcèlement sexuel ne doit pas être banalisé même à l’université. Notamment le cas d’« un enseignant-chercheur qui faisait des plaisanteries d’ordre sexuel à ses étudiantes » ou d’un « collègue qui en harcelait une autre, sans savoir qu’il s’agissait de harcèlement ».

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