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Université: une proposition de loi sur la sélection en master au Sénat

Université: une proposition de loi sur la sélection en master au Sénat

L’Education nationale débloque la situation sur la sélection en master très décriée par les étudiants et leurs représentants. MCE vous explique tout.

Najat Vallaud-Belkacem avait promis de trouver une solution à l’un des principaux malaises de l’université : la sélection en master. Cette sélection que beaucoup considèrent illégale va finalement être encadrée par la loi.

Le master un casse-tête démographique

Au Sénat on a devancé l’Education nationale. Le rapporteur de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, Jean-Léonce Dupont propose une loi pour régler le problème de la sélection en master.

L’idée directrice de cette proposition de loi est de repenser le master. Lors d’une conférence de presse Jean-Léonce Dupont estime que le passage du système de Maîtrise/DEA/DESS au système Licence/Master/Doctorat n’a pas été efficace.

La Maîtrise s’obtenait après la quatrième année d’études supérieures. Et c’est donc à ce moment-là que s’effectuait la sélection pour entrer en DEA. Les universités ont donc gardé ce modèle en imposant une sélection entre la première et la deuxième année de master.

Une proposition de loi pour refaire le master

La proposition de loi de Jean-Léonce pose donc les bases d’une sélection à l’entrée en master dès la fin de la licence. Ce qui implique que le passage du master 1 au master 2 se fait automatiquement si l’étudiant valide ses deux semestres.

La proposition laisse aux établissements la responsabilité de fixer le nombre de places dans les masters. Ils fixent également les critères de sélection, sur concours ou sur dossier pour l’admission des candidats.

Pour que les étudiants sachent où postuler et comment, le sénateur propose également de mettre en place une plateforme en ligne.

Une plateforme, deux écoles

Najat Vallaud-Belkacem avait fait la même proposition à l’issu de ses discussions avec les acteurs universitaires. Pour la ministre cette plateforme gouvernementale devait fonctionner de la même manière que Admission Post-Bac.

Les étudiants pourront émettre des voeux correspondant à leur cursus. S’ils ne sont pas pris, la plateforme les redirige alors vers trois autres voeux qui correspondent à son projet professionnel et son espace géographique.

Dans le principe la plateforme de Jean-Léonce Dupont reprend le même principe. A l’exception que sa plateforme sera informative et ne permet pas aux étudiants de s’inscrire en ligne.

Par contre si les étudiants ne sont pas retenus dans leur premier choix ils verront quand même proposer trois autres propositions.

D’après le sénateur ces changements mettront du temps à être mis correctement en application dans les universités. La proposition de loi devrait être examinée au Sénat dès le 26 octobre. Le but est de faire adopter la loi avant la rentrée 2017 pour entamer une évaluation en 2019.

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