Les résultats de partiels à l'Université tombent. Et même si les étudiants réussissent à se maintenir, les résultats en Master inquiètent.
Comment s’en sortent les « étudiants fantômes » ? Alors que le deuxième semestre a débuté à l’université, les résultats des premières sessions d’examen tombent. Deux constats s’opposent ainsi. Les résultats tiennent. Mais les étudiants en Master ont du mal.
Deux franches oppositions, mais qui permettent de calmer un peu le feu sur la détresse scolaire des étudiants. En effet, les résultats de 300 000 étudiants dans 15 établissements de tailles différentes donnent un résultat marquant : les jeunes s’en sortent.
Il ne faut, bien sûr, pas oublier la détresse des jeunes et le travail à distance, sans lien social. Certains profs d’université ont donc pu s’adapter pour soutenir leurs élèves. En clair, ils ont mis la barre un peu plus bas pour éviter un échec total.
« La relative stabilité des résultats en première et deuxième années de licence et l’absence de décrochage massif ne veulent pas dire que tout va bien. Et que la crise ne franchit pas la porte », insiste ainsi la CPU dans Les Échos, par la voix de François Germinet.
La CPU, commission des présidents d’Université, donne ainsi des résultats qui sonnent comme « une bonne surprise ». Du moins, selon ses dires. Mais un fossé se creuse entre les premières années et les élèves de Master. Eux, s’en sortent moins bien.
Pourquoi donc ? Même si les résultats de Licence 2 sont « un peu plus faibles », les profs et les méthodes ont su s’adapter. « La qualité des diplômes est maintenue », assure même la CPU. Mais la situation en Master semble moins claire
À l’université, les résultats en Master inquiètent
La question des jurés et des jurys se pose donc. Face aux Licences 1 et 2, ont-ils fait preuve de moins de sévérité que face aux élèves de Master ? Dans Les Échos, la CPU refuse de mettre les bons résultats sur le compte de la gentillesse.
Il refuse donc aussi de mettre les moins bons résultats sur le compte d’une plus forte sévérité. « On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, sur la part de mansuétude des jurys« , élude ainsi le président de la commission des présidents d’Université, Manuel Tunon de Lara.
Une fossé se creuse ainsi entre certaines facs. Le vice-président ajoute, « L’exigence des jurys a été bien présente ». Cela explique en partie que « les taux de réussite ont baissé assez fortement ».
Les universités, et non les niveaux des étudiants, expliqueraient donc les disparités dans les résultats. Mais le constat montre tout de même un souci : les élèves de Master vont avoir besoin d’aide. La CDU poussera pour « un accompagnement des étudiants« .
Reste à voir comment les jeunes vont s’en sortir. Alors qu’un nouveau confinement arrive dans certains régions, la difficulté reste. Le deuxième semestre pourrait agrandir un peu plus le fossé. Sauf si les jurys poussent pour une plus grande réussite.
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