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Université: la ministre veut en finir avec le tirage au sort

Université: la ministre veut en finir avec le tirage au sort

La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, veut changer l'admission à l'université. Objectif? Mettre fin au tirage au sort.

Ils sont près de 87 000 bacheliers a se retrouver sans formation l’année prochaine lors des études supérieures. Pas de place à l’université ? C’est « inacceptable », a expliqué lundi la ministre de l’Enseignement supérieur. Cette dernière a annoncé que le système d’entrée à l’université actuel est à « bout de souffle » veut prendre des mesures radicales. Cette dernière a déclaré vouloir en « finir avec le traitement de masse comme le tirage au sort ».

En effet, depuis plusieurs semaines, le système d’orientation APB est fortement critiqué. Autant par les étudiants que leurs représentants. Mais aussi par le gouvernement qui juge ce procédé dépassé et souhaite faire évoluer les conditions d’admission à l’université.

Mettre fin à l’admission à l’université sous ce format

« Nous devons en finir avec le traitement de masse, qui est la vraie cause de l’échec », a expliqué la ministre Frédérique Vidal. Pour cela, le gouvernement a souhaité réunir les acteurs de l’université française. Syndicats étudiants, Conférence des recteurs d’académie, Conférence des présidents d’université (CPU), Associations de parents d’élèves… Tous ont été conviés autour d’une table au sein du ministère. Objectif ? Discuter de la modification des conditions d’admission dans les établissements universitaires.

Mais avant tout, ce que la ministre souhaite abroger, c’est la pratique du tirage au sort. Cette dernière a notamment évoqué sur Europe 1 les « dizaines de milliers d’étudiants qui ne feront pas les études de leur choix ». Selon elle, le tirage au sort est un véritable scandale. Mais quelles solutions apporter ? Depuis plusieurs années, les universités doivent faire face à un afflux massif d’étudiants. Environ 40 000 supplémentaires tous les ans. La hausse devrait d’ailleurs continuer jusqu’en 2022 au regard de la hausse démographique.

Instaurer un minimum de prérequis par filière

Actuellement le principe de sélection est interdit à l’université. Cela signifie que dans les filières bouchées, la seule solution légale reste le tirage au sort. Une pratique injuste et qui ne permet pas aux meilleurs d’intégrer nécessairement le cursus de leur choix. « Nous devons apprendre à faire du sur-mesure, en proximité, et non pas uniquement via une plateforme désincarnée », a détaillé la ministre.

Et pour cela, l’idée qui prédomine reste celle des prérequis. Ces derniers seraient établis par les équipes pédagogiques des filières concernées. « Nous devons dire aux étudiants quelles sont les compétences et disciplines-clés pour réussir. Nous devons leur dire à quoi ressemble exactement le cursus qu’ils vont suivre. Nous devons leur indiquer quelles sont leurs réelles chances de succès », a-t-elle argumenté.

Mais les négociations vont-elles fonctionner ? Tous les partis ne semblent pas d’accord sur la question des prérequis… Malgré tout, le gouvernement a annoncé vouloir mettre en place une nouvelle formule dès la Rentrée 2018.

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