Faire des études en parcours aménagé n'est pas une mince affaire à l'université. Comment s'en sorte les étudiants dans cette situation ?
Est-ce que les étudiants en parcours aménagé s’en sortent bien à la fac ? Une étude du SIES sortie en avril 2021 révèle les taux de réussite de ces derniers dans l’enseignement supérieur. Qu’en est-il donc ? MCE TV vous dit tout de A à Z.
3 élèves en parcours « oui si » sur 10 passent en L1
Certains étudiants poursuivent leurs licence ou master en parcours aménagé. Un parcours issu de la formation initiale, censé lutter contre le décrochage scolaire.
Cela permet au jeune qui en bénéficie, de prendre un peu de temps pour lui. Sans toutefois quitter le système.
Il s’agit-là d’un parcours qui correspond au « oui, si ». L’élève n’est alors pas lâché dans la nature, bien au contraire.
Deux choix s’offrent aux bénéficiaires de ce parcours. La première solution : il suit ce que l’on appelle un « cursus allongé », et poursuit sa licence au-delà des 3 années.
Il peut aussi bénéficier d’un suivi individuel. À sa formation, s’ajoutent deux enseignements spécifiques. Il ne s’agit donc pas de se tourner les pouces non plus.
Il garde ainsi un pied dans l’étrier, et peut reprendre ses études en toute quiétude. Ce parcours aménagé porte-t-il ses fruits ?
C’est ce que le SIES a voulu étudier dans sa nouvelle étude. Il semblerait que moins d’un tiers des jeunes en parcours aménagé passent la seconde année…
70% peinent donc à passer la L1… C’est du moins ce qu’indique les chiffres, qui se concentre sur l’année de 2019.
Étudiants: le parcours aménagé ne semble pas porter ses fruits
Pour mettre cela en perspective, 45% des primo-entrants passent le cap de la première année. Il y a donc là un grand écart important entre ces deux corps étudiants…
Rappelons une chose : les parcours aménagés n’impliquent qu’un certain type d’étudiants. Il s’agit de ceux qui ont le plus de lacunes ou de difficultés à suivre le programme.
L’on se concentrera alors sur les antécédents de l’élève, avant qu’il n’entre à la fac. Cela fait suite à la loi ORE de 2018, concernant les bacheliers primo-entrants en licence.
Un parcours qui ne porte pas ses fruits, si l’on se fie uniquement à l’étude du SIES. Il demeure que ces chiffres sont bien en deçà de la moyenne nationale, comme l’indique l’organisme en charge de cette étude.
Pourtant, la place en parcours aménagé a augmenté entre 2018 et 2019. Ce qui n’a pourtant pas aidé à relever le niveau et à le rapprocher de la moyenne nationale.
L’on peut donc se demander si ce parcours est vraiment adapté aux étudiants en échec scolaire.
Pour résumer : 21% de ces étudiants en aménagement pédagogique passent en L2. Notons aussi que ces derniers sont plus nombreux à redoubler la L1. 36% contre 27% habituellement.
Sur les 7000 élèves concernés, plus de 7 sur 10 n’ont pas renouvelé leur inscription en L1 pour l’année suivante. Un chiffre plutôt inquiétant en somme.
Le parcours semble toutefois proposé à des élèves déjà en situation d’échec scolaire, pour la plupart. Il est donc parfois difficile de les réadapter au système universitaire.
Notons aussi que toutes les facs ne proposent pas ce type d’aménagement. Aussi, toutes les UFR de licence ne sont pas concernées. C’est aux facs d’en décider, car ce dispositif est onéreux.
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