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Université : les étudiants manifestent leur colère contre le manque de moyen ( vidéo MCE)

Université - les étudiants manifestent leur colère contre le manque de moyen

A Paris, place Jussieu ce vendredi 16 octobre 2015 les étudiants ont manifesté dans les rues de la capitale pour demander plus de moyens pour l'enseignement supérieur et la recherche.

« Formations en danger, étudiants mobilisés, la jeunesse en détresse , l’Etat nous délaisse », le message des étudiants était clair lors de la manifestation qui a réuni tous les syndicats universitaires. Cet après-midi, à 14h place Jussieu à Paris plus 4000 à 5000 étudiants se sont réunis pour dénoncer la précarité, le manque de place dans les amphithéâtres et les conditions vétustes dans les établissements universitaires. C’est ce que décrivent les étudiants de France c’est: « dans les salles en hiver quand il fait froid, il n’y a pas de chauffage, il n’y a rien… », déclare un manifestant au micro de MCE. Les étudiants se sont donc déplacés en masse pour se mobiliser place Jussieu afin de dénoncer les conditions d’enseignement. D’après le président de l’Union Nationale des Etudiants de France(UNEF), William Martinet, le succès de la manifestation aurait permis de rassembler près de 4000 à 5000 étudiants, soit plus de 10 fois plus que la précédente jeudi 8 octobre dernier. Contacté par la rédaction, la préfecture de police, elle, table sur un chiffre entre 900 et 1 100 participants.

65 000 étudiants en plus mais le budget reste le même

Il y a aujourd’hui 65 000 étudiants de plus qui demandent une place en comparaison de l’année précédente. Ce qui représente en terme d’effectif deux universités de tailles moyennes. Chaque université de France aurait besoin d’environ 350 millions d’euros pour fonctionner correctement selon les syndicats, néanmoins l’état aurait supprimé 100 millions d’euros de budgets alloués aux universités.

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Un constat est accablant pour les étudiants qui se sentent délaissés: « dans les TD nous sommes 40. Parfois on est même obligé de s’asseoir sur les marches d’escalier pour suivre le cours » raconte un étudiant enervé par le manque de moyen de son établissement. De plus pour les étudiants-salariés qui sont obligés de travailler pour payer leurs études, aucun aménagement d’horaires de cours n’a été prévu. « La priorité du gouvernement doit être donnée à l’enseignement supérieur » nous explique Tarek Mahroui , vise président de affaires académiques à la FAGE.

Les universités s’enfonce dans la précarité

Le nombre d’étudiants augmentent chaque année, mais le budget lui ne suit pas. Ce qu’ils demandent, c’est de mettre en concordance les discours et les actes. Il faudrait environ 500 millions d’euros pour que les universités sortent de la crise.

Les étudiants, eux, ont le sentiment d’être une génération de « sacrifiés » par l’austérité, ce qu’ils n’acceptent pas. « Les conséquences de ce manque de moyens sont un encadrement de moins en moins suivi, mais aussi des conditions d’étude dégradés », explique William Martinet président de l’UNEF.

« Ce sont notre avenir et nos diplômes qui sont en jeu »

« Message au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Thierry Mandon nous vous invitons à venir constater par vous-mêmes les conditions dans lesquelles nous étudions », lance le secrétaire national de l’union des étudiants communistes, Matthieu Bauhain. « Notre pays a besoin d’avoir une génération qualifiée », déclare le président de l’UNEF à Ma Chaîne Etudiante, ajoutant que la réponse de l’État n’a pas été assez satisfaisante selon lui. Même si l’Etat lors de la précédente manifestation a assuré qu’il prendrait une décision d’ici décembre, l’UNEF prévient : « il y aura d’autres manifestations dans les prochaines semaines si la réponse de l’Etat n’est pas à la hauteur de nos attentes ».

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