La sélection d'entrée à l'université est-elle sur le point de naître ? Un sondage réalisé par l'Etudiant révèle que même les étudiants et les lycéens y sont favorables.
C’est une question qui fait débat auprès des étudiants concernés… La sélection d’entrée à l’université. Une enquête réalisée par le magazine L’Etudiant explique que près de 60% des lycéens et étudiants sont favorables au principe de sélection à l’université. Mais par contre, une fois intégré dans le système universitaire, ils sont opposés au sélection au cours même des cursus. Les résultats de ce sondage ont été dévoilés lors une enquête auprès de 2 500 étudiants français. S’ils sont donc majoritairement favorables, ils mettent néanmoins un bémol sur la manière de pratiquer cette sélection, notamment sur la question du passage en M1-M2.
Une sélection à l’université est un principe approuvé
Selon le sondage, 27% des interrogés « y sont favorables pour tous les master, et 19% uniquement pour les master 2 les plus demandés ». Les étudiants considèrent en majorité que si la sélection en Master doit s’opérer, elle doit se faire avant l’entrée en première année, et non pas entre le passage de la première et de la seconde. Ils au total 69% à approuver le projet de sélection en M1 et parmi eux, 30% pensent que cette pratique doit être faite avec « les M1 des filières les plus demandées uniquement ».
La sélection n’est pas vue de la même manière à tous les échelons
Autre point important, la sélection à l’université dès la licence. Si les lycéens sont une légère majorité à être favorable à une telle pratique, au fur et à mesure que les années d’études passent, ce principe devient de plus en plus soutenu. Ainsi, les personnes qui ne sont pas encore entrées à l’université sont plus reculées sur la question, alors qu’en licence, le nombre augmente pour atteindre les 80% en M2 et doctorat. En gros, plus les études avancent, plus l’idée d’une sélection d’entrée dans les études supérieurs est privilégiée.
Un moyen de pression sur Thierry Mandon ?
Dans l’actualité étudiante, ce sondage pèse. En effet, relancée en février dernier par une décision du Conseil d’Etat, la question de la sélection à l’université avait été considérée comme illégale. Le sondage peut donc faire relancer le débat au sein même du monde de l’université qui s’avère donc favorable à l’instauration d’une sélection d’entrée. Un moyen de pression sur Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche.
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