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Unef: le syndicat s’oppose à l’instauration de prérequis

Abdoulaye Diarra, membre du bureau national de l’Unef est venu sur le plateau de l'Interview Campus pour évoquer la question des prérequis.

Verra-t-on un jour l’université française sélective ? La question est aujourd’hui d’actualité. En effet, Les syndicats étudiants ont été invités à discuter autour de l’instauration de prérequis avec Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur. Mais les prérequis, c’est quoi ? Est-ce un premier pas vers la sélection ? A quoi s’attendre à la rentrée 2018 ? Pour répondre à ces questions, nous avons accueilli sur le plateau de l’Interview Campus, Abdoulaye Diarra, membre du bureau national de l’Unef.

Selon la définition du Larousse, les prérequis sont les conditions ou ensemble de conditions à remplir pour entreprendre une action, exercer une fonction etc… Mais pour l’Unef et Abdoulaye Diarra, c’est surtout « une forme de sélection qui ne dit pas son nom ». Cela revient à ce que les établissements mettent en place des critères pour permettent de rentrer dans certaines filières. Pour l’Unef, c’est simplement une sélection.

L’Unef préfèrerait une licence multidisciplinaires

Frédérique Vidal parle de son côté de contrat de réussite. Mais le terme est flou. Notamment pour Abdoulaye Diarra, qui a connaissance du projet, mais qui accuse le ministère de ne pas tenir informé les syndicats étudiants sur la mise en place des projets et le fonctionnement de ces nouvelles mesures. Un même son de cloche chez les autres syndicats étudiants, même si chacun d’entre eux à un avis différents sur les prérequis. Malgré tout, tous semblent agacés de cette forme d’omerta du ministère.

A l’Unef, on pense surtout que les prérequis n’ont pas lieu d’être. Selon le membre du bureau national du syndicat, la véritable question est avant tout: « comment réformer le cycle licence à l’université?. Du côté de l’Unef, on est plutôt favorable à l’instauration d’une licence généraliste en trois ans afin de mieux préparer les étudiants à leur spécialisation, mais aussi pouvoir donner une chance au plus grand nombre.

Une augmentation du budget encore trop faible

Mais les prérequis ne pourraient-ils pas de diminuer les effectifs des universités qui sont déjà pleines à craquer ? Abdoulaye Diarra ne manque pas de mentionner le baby boom tout en pointant du doigt l’inaction du gouvernement qui connaissait malgré tout la situation en amont mais n’a rien fait. Donner plus de moyens aux universités, c’est ce que réclame le syndicat afin de permettre l’accueil de tous les demandeurs. Une mesure qu’a pris Frédérique Vidal en augmentant le budget de 700 millions d’euros. Un bon pas en avant mais encore trop faible selon l’Unef. Aujourd’hui, il faudrait investir 1 milliards d’euros dans l’université selon le syndicat.

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