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Santé: un tiers des étudiants français serait au bord de la déprime

Santé: un tiers des étudiants français serait au bord de la déprime

Une étude réalisée par la LMDE explique que près d'un tiers des étudiants souffriraient de déprime lié à son avenir et à son emploi du temps compliqué.

Vendredi 30 octobre, une enquête réalisée par la mutuelle étudiante LMDE, dévoile que plus d’un tiers des étudiants est dans un état de détresse psychologique. Un constat alarmant pour la quatrième enquête nationale sur la santé des étudiants dans l’hexagone. Cette enquête, débutée en 2014, a été réalisée sur près de 4 246 étudiants à travers le pays. Si le sondage donne des chiffres accablants, ils sont pourtant sans surprise en ce qui concerne l’hygiène de vie insuffisante. D’ailleurs, sur ce point, la différence de sexe entre les étudiants est un facteur important sur cette question.

Les étudiants déprimés par leur avenir professionnel

Parmi les résultats, on dénote que près de 37% des étudiants présentent des symptômes anxieux dont les femmes sont deux fois plus sujettes aux maux de tête que les hommes (46% contre 25%). Julien Faure, directeur santé prévention de la LMDE explique au Figaro que l« a principale cause de ce mal-être étudiant est certainement la pression qui s’exerce sur un jeune au moment des études. Quand on rentre à la fac, il y a une forte pression pour réussir. Cet impératif de réussite va se traduire par la nécessité de concilier les études avec la découverte de son autonomie. On part du domicile parental, on découvre les démarches administratives et de santé ». Ce sentiment d’angoisse est en parti lié au manque de confiance en l’avenir des jeunes. Pour exemple, 29% des femmes interrogées affirment n’avoir aucune perspective professionnelle à leur sortie d’études contre 19% chez les hommes.

L’emploi du temps est un facteur clé important

Si les études avaient déjà démontré que les étudiants avaient de moins en moins l’opportunité de se soigner, et même de se nourrir faute d’argent, il est aussi question de la gestion des plannings très serrés de leurs études. Julien Faure explique que « ce que l’on constate, c’est que la dimension du temps devient centrale pour les jeunes ». Une gestion du temps qui se traduit sur la durée du sommeil. Malgré tout, 71% des étudiants affirment dormir entre 7 et 9 heures par nuit, tandis que 21% d’entre eux expliquent avoir des nuits plus courtes. Mélangeant fatigue et emploi du temps, la déprime des étudiants n’est pas un problème de société nouveau, mais les conjonctures actuelles, notamment la menace de suppression des APL, menacent fortement la santé psychologique des étudiants français.

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