Il se passe parfois de drôles de choses sur les campus universitaires. Comme lorsqu'un étudiant se fait condamner pour art illégal de guérir.
En voilà donc une info, somme toute, intrigante. Ainsi, un étudiant en médecine d’un campus belge s’est fait épingler pour « art illégal de guérir ». Qu’est-ce que c’est que cette affaire ? MCE TV vous dit tout de A à Z.
Une pratique illégale de la médecine
N’est pas Meredith Grey qui veut ! Cela servira donc de leçon à cet étudiant, qui a pourtant cru bien faire.
En effet, ce jeune homme de 23 ans, sur un campus belge de médecine, a voulu sauver une vie en mettant à profit son expérience et son art de la médecine.
Chose qu’il n’aurait peut-être pas dû faire, même si ce genre de cas est fréquent : qu’un étudiant se retrouve confronté à la réalité du terrain.
Cela n’est d’ailleurs pas sans nous rappeler quelques séries de médecine. Comme le premier épisode de Good Doctor, avec cette intervention sauvage du médecin prodige.
Dans la réalité des faits, la loi ne permet pas vraiment que des jeunes en apprentissage prennent de telles libertés et mettent la vie d’autrui en danger pour en sauver.
Samedi 16 octobre à Huy, dans la région belge wallonne, un jeune a donc cru bon d’injecter deux doses d’un traitement à un accidenté de la route.
Bien vite, les autorités vont se rendre compte que celui-ci n’était pas médecin. Celui qui a voulu sauver une vie a montré un badge qui aurait pu passer face à des amateurs.
Devant ce faux badge du CHU, les policiers ont vite voulu démêler le vrai du faux. Ni une ni deux, ils ont pris les mesures adéquates.
Ainsi, le parquet de Liège s’est vite saisi de l’affaire. On retrouvera plus tard chez lui du matériel médical volé. A priori, il n’en était pas à son coup d’essai.
Comme quoi cette pratique illégale de la médecine n’a rien d’un cas isolé. Quoi qu’il en soit, ce jeune homme risque très gros…
Campus: un étudiant se fait passer pour un médecin
L’étudiant de ce campus de médecine avait donc l’habitude de pratiquer sans diplôme. Celui-ci utilisait donc sa combine pour rendre service, mais pas que.
D’après les infos de Sud Info, celui-ci s’épaulait d’une aide-soignante, avec qui il opérait. Ce, pour payer ses études, sûrement très coûteuses…
Le Parquet de Liège a tranché pour le priver de liberté et le déférer pour « art illégal de guérir ». Ce n’est bien entendu pas le seul chef d’accusation utilisé contre lui.
Il l’est aussi pour faux et usage de faux, suite à l’utilisation du faux badge du CHU, entre autres.
Il passera aussi devant le juge d’instruction dimanche 24 octobre. Cela risque donc fort d’en dissuader plus d’un de reproduire l’expérience sur le campus…
Rappelons qu’en Belgique, la loi dispose que « nul ne peut exercer l’art médical s’il n’est porteur du diplôme légal de docteur en médecine ».
Examen, dépistage, diagnostic, traitement physique ou psychique… Tout cela est donc illégal sans un diplôme derrière.
En France, cela est régi par l’article L 4161-5 du code de la santé publique. Cette infraction est même passible de 2 ans de prison et 30 000€ d’amende.