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Réforme du collège « Supprimer les langues anciennes : une erreur !»

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Blanche Lochmann, Présidente de la Société des agrégés de l’Université, souhaite rétablir l'enseignement du grec et du latin

« La niaiserie bêtifiante menace trop souvent l’école et est en total décalage avec

attentes et la vie des élèves. L’étude des civilisations grecque et romaine permettait, en

complément de l’Histoire, de comprendre l’origine de notre démocratie et du monde dans

lequel nous vivons tandis que la découverte d’une littérature exigeante, évocatrice, parlant à la

sensibilité permettait de faire contrepoids à cette tendance inquiétante.

La réforme du collège entraîne une disparition du latin et du grec, remplacés par un

cours optionnel sur l’antiquité. C’est une dramatique erreur. L’enseignement du grec et

du latin cumulait les approches linguistiques, littéraires et historiques. Il permettait le travail

sur la langue française (vocabulaire, grammaire et syntaxe) tout en évitant la lassitude des

élèves. Il n’y a aucun sens à repousser cet enseignement au-delà du collège : c’est dans les

débuts de leur scolarité que les élèves ont besoin des éléments linguistiques nécessaires à la

compréhension du français.

Il faut rétablir l’enseignement du grec et du latin et le proposer à un plus grand nombre

d’élèves.»

Blanche Lochmann a été élue en 2012 et réélue en 2014 présidente de la Société des agrégés de

l’Université. Âgée de 35 ans, elle est ancienne élève de l’École normale

supérieure (2001) et agrégée de lettres classiques (2004), titulaire d’un DEA de

lettres (Sorbonne) et d’un M2 de droit des affaires (Assas). Depuis un peu plus

de deux ans, avec une équipe renouvelée, elle a pour objectif de donner un

nouveau souffle à l’association.

Communiqué

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