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Réforme du bac: Marie Duru-Bellat professeure à Sciences Po tire la sonnette d’alarme !

Marie Duru-Bellat enseigne à Sciences Po, et elle est spécialisée dans la politique éducative. Et c’est ce qui lui permet de livrer son point de vue. La professeure s'inquiète déjà à propos de la réforme du bac !

Tout d’abord, Madame Marie Duru-Bellat est professeure de sociologie à Sciences Po. Voilà donc pourquoi elle livre sans langue de bois, son avis quant à la réforme du bac !

Et plus particulièrement, spécialisée en ce qui concerne les politiques éducatives et les inégalités sociales dans le système scolaire !

Educ Pro l’a donc interrogé, apparement la professeure redoute que la réforme du bac force les lycéens à choisir très tôt leurs orientations !

Que pense M. Duru-Bellat de la réforme du bac ?

Pour cette spécialiste de l’éducation, le plus gros danger reste l’adaptation vers les études supérieurs. En effet, pour cette professeure la disparition des filières soulève aussi la question du choix d’orientation.

Pour l’instant, elle peut seulement émettre des hypothèses ! Et les hypothèses demeurent tout de même assez pessimiste. Renoncer à des matières dès la première, pour M. Duru-Bellat devient très inquiétant.

“ Les jeunes revendiquent le droit à l’erreur et la possibilité de retenter leur chance. Mais si un élève découvre à 18 ans qu’il veut faire médecine et qui n’aura pas suivi de maths ou de sciences ?” demande-t-elle.

La réforme du bac, favorise-t-elle les inégalités ?

Pour la professeure à Sciences Po, l’oral soulève un gros problème. Parce que les compétences orales peuvent varier suivant le milieu social des lycéens.

“Ce qui doit piloter une réforme du baccalauréat est ce que l’on souhaite enseigner aux jeunes au lycée. Si nous voulons qu’ils progressent à l’oral, il faut alors travailler l’oral au lycée. La question de l’évaluation, finalement, ne vient qu’ensuite. C’est une fois que nous avons décidé que nous souhaitions faire travailler l’oral que nous devons réfléchir à un moyen d’évaluation qui ne creuse pas les inégalités.” déclare-t-elle

Pour le contrôle continu, la professeure reste perplexe ! Suivant un établissement, les notes varient, difficile de juger tout le monde à la même enseigne.

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