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Primaire les Républicains: Alain Juppé dévoile sa volonté de réforme de l’université

Primaire les Républicains: Alain Juppé dévoile sa volonté de réforme de l'université

Alain Juppé a dévoilé son projet de réforme de l'université. Les établissements auront une plus grande autonomie, mais ne changeront pas totalement.

« La sélection généralisée aboutirait à instaurer un numerus clausus limitant le nombre d’étudiants. Ce qui serait en contradiction avec l’objectif d’un nombre plus important de diplômés de l’enseignement supérieur ». Sélection à l’université ? Oui et non pour Alain Juppé qui voit surtout la trop grande quantité d’étudiants par un manque d’orientation. « Ce n’est pas tant l’absence de sélection qui est source d’échec que l’absence d’orientation », a déclaré le candidat à la primaire les Républicains. Un discours datant du 19 septembre à l’université de Cergy-Pontoise.

Alors que cette rentrée universitaire a vu une augmentation d’inscriptions (40 000 en plus), la question d’une sélection semble être la priorité de son rival. Mais Alain Juppé semble plus modéré et appelle à mieux contrôler le système d’orientation des étudiants. « Si on ne peut ni ne doit limiter l’accès à l’enseignement supérieur, il faut le diriger. Il n’est plus possible de maintenir la situation actuelle, où trop d’étudiants s’engagent à l’aveugle et sans le niveau requis pour suivre la formation qu’ils choisissent ».

Mieux gérer l’université passe par l’orientation des étudiants

Pour régler ce problème, Alain Juppé préconise donc que tous les étudiants n’auront pas « accès à n’importe quelle filière à l’université, mais doit se voir proposer une formation adaptée à ses compétences et à ses goûts ». Autrement dit, le candidat à la Primaire les Républicains ne veut pas qu’un étudiant choisisse un cursus par défaut. L’ancien ministre préconise donc un recentrage des orientations vers les BTS et les DUT.

Si cette idée est déjà mise en place, il considère qu’elle doit être intensifiée et surtout plus systématique. Comment faire ? En réservant les places dans ces filières aux étudiants sortant de bac technologique ou de bac professionnel. Il appelle aussi l’université à se mobiliser en créant des cours de rattrapages pour mettre à niveau des bacheliers. Le choix de cette orientation serait alors laissé aux universités.

Une sélection en Master, mais dès la première année

Pour le fameux débat de la sélection en Master qui agite actuellement le ministère de l’Education Nationale. Alain Juppé y est favorable. Mais la sélection s’opérerait dès le Master 1. Ainsi, le système Licence-Master-Doctorat serait ainsi pérennisé. Malgré tout, Alain Juppé souhaite aussi favoriser la formation professionnelle. Il souhaite donc ne pas inciter les étudiants à « immédiatement poursuivre leurs études en Master, ils pourront revenir à l’université après quelques années d’expérience professionnelle ». Un master qui deviendrait donc plus sélectif par le cours de la vie et qui permettrait aux étudiants d’avoir une expérience à l’obtention de leur bac+5.

Laisser les frais d’inscription bas à l’université mais…

Alain Juppé ne souhaite pas laisser une liberté complète à l’université sur les frais d’inscription. Si aujourd’hui ils sont bas, il explique vouloir les laisser comme tel au premier cycle. Une manière de ne pas pénaliser la classe moyenne dans l’entrée des études supérieurs. Le candidat souhaite néanmoins mettre en place une fourchette de prix afin que l’université puisse augmenter les frais d’inscription « telles que les masters, doctorats ou les écoles d’ingénieurs » et désengorger les filières actuellement bouchées, explique Alain Juppé.

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