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Précarité étudiante: Certains loueurs proposent un logement contre des faveurs sexuelles

Sur différents sites d’annonces, des logeurs proposent d’échanger leurs appartements contre un règlement par nature. Serait-ce de la prostitution ? Retour sur ce phénomène affligeant.

Quand on est étudiant (et peu fortuné) c’est parfois difficile de pouvoir se payer un logement décent.

Voilà pourquoi certains envisagent le pire: ne pas payer de loyer contre des échanges sexuels. Si cette solution semble complètement folle, nous sommes dans le regret de vous annoncer qu’elle existe réellement.

Tout commence avec des annonces postés sur le internet

Sur divers plateformes tel que: Le Bon Coin, AnnonceEtudiant.com ou bien G-trouve.com, des personnes vous proposent un logement contre un règlement en nature.

Les photos sont mises en valeurs et la description est la suivante “logement contre services”. Ces fameux “services” portent d’ailleurs à confusions.

En réalité, beaucoup n’hésitent pas à être plus explicites, les termes “jeunes femmes”, “jolies”, “soumise”, “dominante”, “étudiante” révèlent souvent une demande de rapport sexuel. Sur ces sites, il y a des studios spacieux, ou un “lit à partager” le tout sans payer de loyer.
Et le pire, c’est que beaucoup de cas sont recensés en France.

Malheureusement nous ne pouvons pas évaluer le nombre d’échanges en ce genre. En effet de nombreuses jeunes filles ont honte d’avouer ce qu’elles ont vécu.

Beaucoup d’étudiantes précaires finissent par accepter la pratique

Trouver un logement décent, c’est toute une galère quand on étudiant.
Et le site neonmag.fr, on trouve des témoignages affligeants. Certaines étudiantes se confient.

Nous vous livrons un extrait: “Jules, 32 ans, est l’un d’eux. On discute par mails. Il veut connaître mon poids, ma taille, mon tour de poitrine, savoir si j’ai le sexe rasé ou pas.
Lui attend des «relations» une fois par semaine contre son 70 mètres carrés en bord de Seine. «Tu visites, et s’il te plaît et que tu le veux, on b***e et je te passe les clés.”
.

Cette forme d’échange est toute à fait comparable à de la prostitution. Offrir son corps en échange d’un loyer, ce n’est pas censé être légal.

Une forme de proxénétisme encore taboue

En effet, les anciennes ministres Cécile Duflot et Barbara Pompili s’étaient promises de vouloir mettre fin « de la manière la plus efficace à ces pratiques inadmissibles ».

Voilà pourquoi elles voulaient toutes les deux associer cette pratique à du proxénétisme avec la loi logement de Cécile Duflot. Pourtant, l’Assemblé national ne l’a pas entendu de cette oreille. La majorité de l’Assemblé a tranché: la loi de 2012 concernant le harcèlement sexuel engloberait déjà ces échanges sexuels.

Un témoignage disponible sur lexpress.fr, raconte comment Lila a décidé de se rendre au commissariat: « Le policier m’a dit qu’il n’en ferait rien, et qu’il fallait que je fasse plus attention à moi la prochaine fois », se confie-t-elle. Ce qui montre l’impuissance de la loi (qui n’est pas très claire à ce sujet) face à ces situations alarmantes.

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