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Mutuelles étudiantes: le débat sur la suppression est relancé par la Fage

Mutuelles étudiantes: le débat sur la suppression est relancé par la Fage

La disparition des mutuelles étudiantes est remise au goût du jour suite à un rapport de la Fage qui les accuse d'augmenter le coût de la Rentrée.

Le débat reprend. Dans un rapport de la Fage, le principal syndicat étudiant, les mutuelles étudiantes sont pointées du doigt. En cause ? Le syndicat estime qu’elles sont en partie responsables de l’augmentation du coût de la vie chez les étudiants. Dans son rapport, la Fage chiffre à près de 10% l’augmentation de la part complémentaire. Selon le rapport c’est une hausse « malvenue alors que les mutuelles étudiantes sont toujours aussi défaillantes et mettent en danger la santé des étudiants ».

Une situation qui pousse la Fage à demander la disparition des mutuelles étudiantes au profit du régime général de la sécurité sociale. Dans les faits, le syndicat dénonce la lenteur des remboursements. Mais aussi le délai d’obtention de la carte vitale, et même quelques manipulations malhonnêtes. « 25% des étudiants ignorent que la complémentaire santé n’est pas obligatoire. 47% d’entre eux estiment que les mutuelles étudiantes insistent trop pour vendre leurs produits dérivés comme le démontre une enquête réalisée par UFC-que-Choisir« , précise le rapport.

Emmanuel Macron avait évoqué le projet lors de la campagne présidentielle

Lors de la campagne présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui avait lancé la première pierre. Le président avait en effet annoncé vouloir réformer la sécurité sociale étudiante. Depuis 1948, la LMDE (ancienemment Mnef) s’occupe du statut étudiant. Accompagnée depuis 1972 de plusieurs mutuelles régionales. L’idée n’est cependant pas celle d’Emmanuel Macron. Elle ne fait que échos aux rapports de la Cour des Comptes et celui du Sénat sur la mauvaise gestion des mutuelles étudiantes.

Il avait alors promis « de confier à la Cnamts (Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés) la gestion du régime d’assurance maladie obligatoire de tous les étudiants. Surtout lorsqu’ils ne sont pas rattachés (à leurs parents ndrl) ». Une proposition dont Frédérique Vidal a décidé de suivre le pas. La ministre de l’Enseignement supérieur a en effet suggéré une intégration des étudiants dans le régime général de la sécurité sociale.

Les mutuelles étudiantes remontées contre ces accusations

Si la situation actuelle est un acquis de la loi de 1948, la situation ne semble plus tenable. En effet, près d’un tiers des étudiants refusent à se soigner. Ou du moins à suivre des soins nécessaires. En cause ? Les raisons financières selon le rapport de la Fage. Cette étude accable donc les mutuelles étudiantes. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le réseau Emevia. Ce dernier dénonce des informations erronées et manipulées. La menace pourrait même se traduire devant la justice pour des « allégations mensongères ».

De son côté, la LMDE explique dans une dépêche de l’AFP que son objectif est « d’établir un dialogue constructif avec le gouvernement ». Mais dans un communiqué, la mutuelle s’étonne de « ne pas encore avoir été reçue ».

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