De très mauvais goût. C'est de cette manière que l'on pourrait qualifier la réponse à ce QCM de médecine, qui n'est d'ailleurs pas passée inaperçue…
La question de cet examen en QCM n’est pas passée… « Une patiente de 35 ans reçoit une fessée sur son lieu de travail par son supérieur hiérarchique devant ses collègues. Que faites-vous? ». Une question qui reste semble toute basique pour des professionnels du métier et des étudiants de sixième année de médecine. Mais ce n’est pas cette question qui choque, mais les réponses qui sont proposées dans le QCM. Car la dernière des propositions est tout simplement jugée sexiste, même si l’on sent que le professeur a tout simplement voulu faire un trait d’humour sur la question : « Vous lui demandez d’aller au coin car elle n’a pas été sage? ». Ok, ce genre de blague peut passer dans un cadre d’une rencontre en amis, mais pas dans un QCM d’évaluation en faculté.
Examen blanc en médecine: encore un désolant exemple de sexisme ordinaire https://t.co/RXaW9DUbLO pic.twitter.com/0ZFXsaf2lb
— Slate.fr (@Slatefr) 10 avril 2016
Du sexisme dans les cursus de médecine
« Beaucoup ne se rendent pas compte que c’est tout simplement sexiste…C’est toujours sous couvert d’humour ou de tradition », explique une étudiante de ce cursus au site Slate.fr. « Une fois, j’ai expliqué qu’il pouvait m’arriver de faire des malaises. On m’a répondu que j’allais me réveiller avec une bite dans l’oreille », ajoute ensuite la témoin, révoltée par le sentiment sexiste qui peut exister au sein des cursus de médecine. Car oui, le problème vient même de la « supériorité » masculine dans la pratique d’un tel métier.
Ce n’est pas le premier cas qui fait scandale en France
Déjà en 2015, dans un centre hospitalier universitaire (CHU) de Clermont-Ferrand, une fresque murale mimant un viol collectif avait alerté l’opinion publique sur le sexisme qui pouvait se retrouver de manière inquiétante dans le monde de la médecine. Suite à cette affaire, l’association Osez le féminisme avait publié un communiqué à l’adresse de l’Ordre des médecins expliquant que « des futurs médecins y utilisent la représentation d’un viol pour montrer leur mécontentement vis-à-vis d’une ministre et de sa loi. Les bulles ajoutées sur la fresque semblent indiquer que la femme violée, habillée en Wonder Woman, symbolise à leurs yeux la ministre de la Santé. C’est une menace misogyne en sa direction ». Alors, trop de sexisme en médecine ?
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