Les étudiants en médecine sont en colère. Pour eux, l'épreuve orale n'a pas été à la hauteur du classement final. Ils réagissent.
Les étudiants en 1ère année de médecine sont très en colère ! Ils sont prêts à saisir la justice pour crier leur mécontentement. La nouvelle réforme ne leur a pas permis d’accéder au niveau supérieur. MCE TV vous dit tout de A à Z !
Une nouvelle réforme pour les étudiants en Médecine
« L’année dernière, sans la réforme, on serait passés. » Voilà ce que déclare un étudiant en colère à BFM TV après avoir été recalé à cause de l’oral.
En effet, cette année, les choses ont bel et bien changé. Et ce, à cause de la réforme des études de santé. Ainsi, si vos notes écrites ne sont pas à la hauteur, vous devez désormais passer un oral.
Et ce dernier représente alors 70 % de la note finale. Une situation qui change la donne et qui n’a pas permis à de nombreux étudiants de passer en deuxième année.
Il s’agit alors d’une épreuve de 20 minutes durant laquelle l’étudiant est interrogé sur différents sujets devant un jury d’une douzaine de personnes.
Et le pire, c’est que les thématiques choisies n’ont souvent rien à voir avec la médecine. Si bien que les élèves ne comprennent pas le but.
Célia Tulga a alors expliqué à nos confrères : « On a eu un power-point de 35 diapositives qui nous expliquait les modalités, il nous disait seulement comment ça allait se dérouler, qu’il fallait bien se tenir, qu’il fallait être bien habillé… La seule préparation, c’était la lecture de ce document. »
La jeune fille poursuit alors en indiquant que cette épreuve a été une véritable catastrophe pour elle. « J’ai perdu 350 voire 400 places et au final je me vois sans rien, ni dentaire, ni médecine, je n’ai plus rien. » Une triste nouvelle pour l’étudiante qui voit alors ses rêves s’écrouler.
Une épreuve injuste selon les étudiants
France Info avait d’ailleurs pu interroger une étudiante en médecine sur le thème de son oral. Et à sa grande surprise, elle a dû déblatérer sur la barrière de corail.
Un sujet étrange qui n’a rien à voir avec ses études. « Avec un oral de 20 minutes on a balayé neuf mois de travail, c’est aussi de l’énervement profond et de la colère qu’on a ressenti. »
Voilà ce que disait Simon Ohayon à BFM TV. Un abus que les jeunes ne comptent pas laisser passer. Ils ont alors pris la décision de saisir la justice.
« À Marseille et à Montpellier, nous avons désormais un avocat« , expliquait un étudiant à Télérama. Et de poursuivre : « Nous avons déposé un référé suspension de toutes les décisions de l’université sur la définition des places. Il devrait être pris en urgence. »
Mais pour l’université de Paris rien n’y fait. « Elles sont une modalité d’évaluation à part entière. De ce fait, tous les étudiants ont eu leur classement final évoluer dans un sens ou dans l’autre. » Peut-on lire sur le site internet de la fac.
« L’année aura été très difficile et la mise en place de ces nouvelles procédures pour la 2e année de médecine aura vraiment suivi les recommandations du ministère. » Ajoutait un porte-parole au Parisien.
Reste donc à savoir si les élèves en médecine vont réussir à faire bouger les choses. Rien n’est moins sûr. Affaire à suivre donc…