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Lycée: l’Etat opposés aux tests de dépistages salivaires contre le cannabis ?

Lycée: l'Etat opposés aux tests de dépistages salivaires contre le cannabis ?

La mesure proposée par Valérie Pécresse pour instaurer un test de dépistage du cannabis au lycée ne plait pas à la préfecture qui stipule que la région outrepasse son cadre de juridiction.

C’est une mesure de Valérie Pécresse, la nouvelle présidente de la région Ile-de-France, qui avait fait polémique. En effet, l’élue politique des Républicains souhaitait mettre en place des tests salivaire au lycée pour dépister et prévenir des dangers de consommation du cannabis. Dans une lettre qui a été adressée au journal Le Figaro, le préfet de région, Jean-François Carenco, considère qu’une telle mesure outrepasse les compétences de la collectivité territoriale et donc de la présidence de la région. Un point sur lequel Valérie Pécresse n’est pas d’accord, expliquant qu’une telle mesure entre dans le cadre de la « lutte contre le décrochage scolaire ». Malgré tout, le système mis en place semble ne pas convenir au corps professoral du lycée qui juge inutile une tel mode de procédure.

Les tests de dépistage du lycée sous secret médical

En effet, selon la volonté de la région, les tests salivaires ne seront pas dévoilés au sein du lycée. En cas de contrôle positif sur une personne majeure, il recevra simplement les résultats et un sermon de prévention. A contrario, un élève mineur verra ses parents être tenus au courant. Pour les professeurs, cela ne sert à rien, alors qu’ils sont présentés comme « des outils de diagnostic » qui sont couvert par le secret médical. « En application de ses compétences en matière de développement sanitaire, de soutien aux politiques d’éducation et de lutte contre le décrochage scolaire, la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions et les pratiques addictives au lycée, action qui figure précisément au croisement de ces trois compétences », explique Valérie Pécresse dans une lettre adressée à la préfecture.

Valérie Pécresse ne veut pas lâcher prise et accuse l’Etat

Mais du côté de l’équipe de région, l’opposition du préfet est vue comme une manoeuvre officieuse du gouvernement pour s’opposer à la tenue de ces tests de dépistage au lycée et à une certaine forme de « déni de réalité ». Malgré tout, la mesure reste polémique car ces tests seraient obligatoires et même si le secret médical serait respecté, la crainte d’une forme de fichage de certains établissements fait craindre certains opposants au projet. Malgré tout, Valérie Pécresse a tenu à inviter le préfet à participer aux « assises régionales sur le décrochage scolaire, ses causes et ses solutions ». Ceux-ci doivent se tenir à la rentrée du conseil régional.

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