Campus
Partager sur

Logement étudiant: La galère des étudiants à mobilité réduite

Un combat qui ne cesse de s’accroître d’année en année lorsque l’on sait que de plus en plus d’étudiants à mobilité réduite ont le courage de continuer leurs études supérieurs. Trouver un logement étudiant devient alors une vraie galère !

Au sein d’un journal web “actu.fr”, Elodie Le Saout livre son combat pour garder sa liberté et trouver un logement étudiant à Paris. Un véritable combat qui devient une véritable galère pour tous les étudiants à mobilité réduite en France.

Le cas d’Elodie ou comment se battre pour pouvoir étudier

La jeune Elodie Le Saout a toujours été une bonne élève. Encore agée de 21 ans, Elodie fait aujourd’hui ses études à Sciences Po Paris. Elle raconte son expérience pour trouver un logement étudiant. Une vraie galère…

La jeune fille vient d’Henvic (dans le finistère nord) et rêve de faire Sciences Po. Démarre alors une véritable bataille pour trouver un logement près du lieu de son concours: Paris.

En effet, printemps 2017 dernier Elodie fait face à de nombreux refus d’hébergement lorsqu’elle veut poursuivre son rêve à Sciences Po Paris.

En réalité, le crous de la capitale peut seulement prendre en charge des étudiants “autonomes”, on la renvoie vers Cachan (dans le Val-de-Marne), puis à Nanterre (en Haut-de-Seine), tout ça parce qu’elle “ne correspond pas aux critères”.

La voilà alors dans une situation très difficile: “Ce genre de réponses débiles ne se justifie aucunement. J’en ai vu d’autres mais moralement c’est dur.” se désole-t-elle.

De leur côté, le Crous de Paris tente de s’expliquer. Muriel Seïté prend donc la parole: “Nous n’avons pas de logements doubles permettant d’accueillir un auxiliaire de vie. Nous ne savons pas faire, ce n’est pas notre vocation.”.

Grâce à une pétition sur Facebook, Elodie démarche la Ville de Paris, finalement on lui accorde un appartement HLM (vide depuis 3 ans !).

Son loyer est donc de 1 100 euros, avec sa bourse, ses allocations handicapés et son aide personnalisée au logement, Elodie peut subvenir à ses besoins.

Une situation loin d’être isolée

En faîte, d’autres résidences étudiantes privées peuvent faire l’affaire comme logement étudiant adapté. Seulement, ces résidences privées exigent des garants avec des revenus 4, 5 ou même 9 fois supérieur au montant du loyer.

Ce qui pose essentiellement problème pour les étudiants ayant des parents à moyen ou faible revenus.

De plus, il faut savoir que le nombre d’étudiant à mobilité réduite ne cesse de s’accroître: soit + 15 % chaque année depuis 5 ans. L’Etat fait de son mieux pour favoriser la scolarisation, selon Marie-Pierre Toubhans, coordinatrice du réseau Droit au savoir.

Par exemple, à la rentrée 2015 ils étaient 23 257 en enseignement supérieur public, donc 3x plus qu’en 2005. Seul 71% d’entre eux demeurent accompagnés.

A quand de nouveaux dispositifs pour aider ces étudiants à mobilités réduite pour obtenir un logement étudiant adapté ? Nous nous posons bien la question !

Afficher +