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Lille: la mort d’un jeune mahorais relance le débat sur la précarité des étudiants

Lille: la mort d'un jeune malgache relance le débat sur la précarité des étudiants

Si la précarité des étudiants est de plus en plus marquée, le débat vient de se relancer après la mort, supposée de faim, d'un jeune étudiant originaire de Mayotte.

L’université de Villeuve-d’Ascq est sous le choc depuis fin octobre. Un étudiant originaire de Mayotte a été retrouvé mort dans la chambre de sa résidence étudiante. D’après la mère de la victime, il serait mort de faim. Le jeune homme s’appelle Abdallah El Anfani, âgé de 22 ans, le jeune homme était venu en 2013 en métropole pour faire des études de sciences économiques à l’université Lille 1. Mais depuis plusieurs jours, personne n’avait de nouvelles de lui. Si sa mère s’inquiétait, ce sont les employés en charge d’une opération de désinfection qui ont découvert le corps du jeune homme dans sa chambre, sa porte étant verrouillée à clé de l’intérieur. Selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune homme serait mort depuis plusieurs semaines.

La précarité des étudiants ressort de cette affaire

Sur la télévision locale de Mayotte, Linfokweski, la mère de l’étudiant a affirmé que celui-ci serait mort de faim. Mais pour le moment, la Voix du Nord affirme qu’il est impossible de savoir ce qu’il s’est passé entre l’année 2013-2014 et la suite des événements. Comme le précise le quotidien, personne n’avait soupçonné la disparition du jeune homme, ce qui laisse peu d’espoir concernant la découverte d’un témoin de sa vie à l’université. Cette affaire n’est pas seulement un fait-divers comme les autres. Si le jeune homme est réellement mort de faim, cela mettra en avant la précarité des étudiants dont ceux venant de département d’Outre-Mer.

Le système universitaire d’Outre-Mer pas assez développé

En effet, près 97% des jeunes issus de Mayotte qui souhaitent faire des études décident de quitter leur département. Si l’éloignement parentale et amicale est déjà une difficulté en soit, les problèmes économiques de ces jeunes étudiants est encore plus important en France. Si autant de jeunes étudiants décident de quitter, c’est notamment à cause du fait que les systèmes universitaires d’Outre-Mer ne sont pas réellement développés. Pour exemple, le centre universitaire de Mayotte ne propose pas de diplômes supérieur à la licence, et ne disposent que de quatre domaines d’études.

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