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Les affiches sexistes à l’université de Grenoble: pour l’UNEF, trop c’est trop !

Les affiches sexistes à l'université de Grenoble: pour l’UNEF, trop c'est trop !

Le sexisme est toujours un très gros problème ! La preuve avec des affiches de l'Université de Grenoble, que l'UNEF dénonce.

Pour leur soirée du 17 novembre 2015, l’Association Valentinoise des Etudiants (association des étudiants de Valence -site de l’université de Grenoble-, candidate notamment aux élections étudiantes du 3 décembre) a mis les femmes à l’honneur… Ou pas. La princesse Peach et une héroïne manga sexy en guise de représentation des femmes, on ne peut pas dire que l’AVE fait de l’originalité sa marque de fabrique.

Les affiches sexistes à l'université de Grenoble: pour l’UNEF, trop c'est trop !
L’affiche en question

L’UNEF dénonce ces stéréotypes

Sous couvert d’une « critique » de l’image de la féminité dans la pop américaine, l’AVE ressort tous les vieux clichés machistes de la femme sensible et délicate. Des couleurs enfantines, des licornes, des arcs en ciel, de quoi entretenir l’image de la femme-enfant, fragile et vulnérable. Pourtant ces stéréotypes de genre sont deux faces de la même pièce, que ce soit la sexualisation mercantile ou l’infantilisation, tout est fait pour rappeler aux femmes qu’elles seraient le «sexe faible ».

L’AVE a pris pour habitude (voir liens ci-dessous) de vendre ces soirées en faisant du corps des femmes, l’objet de convoitise tant espéré, la source d’amusement principal de tout évènement.

L’UNEF: contre les déclarations terribles sur le viol

Cette affiche vient enfoncer le clou en alimentant l’idée selon laquelle les femmes non consentantes à un rapport sexuel seraient simplement trop prudes et innocentes comme des princesses. Pourtant, si une femme ne veut pas qu’on touche à ses fesses, ce n’est pas parce-qu’elle est une princesse, c’est parce qu’elle n’en a pas envie. Avec 75 000 viols par ans en France nous aurions souhaité que les subventions universitaires servent plutôt à faire de la sensibilisation sur la notion de consentement qu’à promouvoir ce genre de raccourcis dangereux.

Si nous n’avons aucun problème avec la représentation du sexe, nous en avons un dès lors que cette représentation est utilisée à des fins marchandes, toujours dans le but de faire du corps des femmes un objet de promotion d’évènements !

L’UNEF appelle au retrait des affiches

L’UNEF tient à réaffirmer que l’université ne doit pas être un lieu où ce genre de stéréotypes est véhiculé mais au contraire un espace pour permettre aux jeunes de construire une société de l’égalité entre les femmes et les hommes.

L’UNEF interpelle les partenaires privés et leur demande de retirer leur soutien.

L’UNEF interpelle l’Université Grenoble Alpes et L’ADUDA afin qu’elles prennent position pour condamner la tenue de l’évènement et empêchent la diffusion d’une telle affiche dans les locaux des universités.

L’UNEF demande également que l’Université Grenoble Alpes prenne ses responsabilités et mène un travail auprès des associations étudiantes qu’elle héberge afin de les sensibiliser aux questions d’égalité femmes-hommes.

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