Lors de la manifestation organisée par la jeunesse et ses porte-paroles, la demande était simple, être entendu. Il semblerait que ce soit chose faite.
Et si la voix des jeunes avait été entendue par le Premier ministre Manuel Valls ? Lors de la mobilisation d’hier place de la République, les principaux syndicats étudiants en la personne de l’Unef (Université) et UNL (Lycée), se plaignaient de ne pas avoir été consultés par les protagonistes de la réforme du droit du travail. Mais maintenant c’est chose faite ! « Manuel Valls et Myriam El Khomri me reçoivent demain (vendredi 11 mars) à 10h à Matignon », a expliqué William Martinet, le président de l’Unef à l’AFP. « C’est bien qu’après une journée de mobilisation où plus de 100.000 jeunes ont manifesté, le Premier ministre se rappelle qu’il y a des jeunes dans notre pays », a-t-il enchaîné.
Najat Vallaud Belkacem avec la jeunesse ?
Une annonce qui fait suite à la déclaration de Najat Vallaud-Belkacem dans laquelle elle affirmait que Manuel Valls recevrait rapidement les organisations de la jeunesse. Une rencontre nécessaire pour « pouvoir continuer le dialogue avec elles ». Alors que la ministre de l’Education Nationale était interrogée sur France 2, elle a tenu à montrer l’importance et le symbolisme de la mobilisation qui a eu lieu hier à Paris et dans toute la France. C’est une « mobilisation sérieuse qu’il faut écouter », une action qui montre une importance de « participation au débat » de la part des jeunes avait relancé la ministre.
Une des premières revendications a été écoutée mais…
Faire parler les jeunes, leur donner la parole semble primordiale dans les déclarations de la ministre qui a tout de suite ajouté qu’ « il faut que chacun de ceux qui ont participé à cette mobilisation et qui ont un certain nombre d’inquiétudes à faire valoir, mais aussi des aspirations, je parle notamment de la jeunesse, puissent être entendus ». Alors que tous les principaux syndicats travailleurs ont été entendus par la ministre du Travail et le Premier ministre, ceux de la jeunesse se sentaient mis à l’écart et souhaitaient faire part de leur ras-le-bol lors de la manifestation. « Bien sûr que la jeunesse s’intéresse. Aujourd’hui on dit que les jeunes n’ont pas compris ce dont on parle, que ce projet est bon pour elle. Mais on parle à sa place », avait lancé au micro de MCE Samya Mokthar, présidente de l’UNL qui avait ensuite ajouté que « la jeunesse en a marre, elle en a marre qu’on parle en son nom. La jeunesse, elle en a assez qu’on la méprise ».
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L’Education Nationale rentre dans le débat de force
La manifestation a-t-elle fait bouger les choses ? En effet, entre les lycées bloqués et les mouvements protestataires dans la quasi-totalité des grandes villes de France, cette jeunesse jusqu’alors ignorée par les institutions va être entendue par les institutions et notamment, Manuel Valls, le Premier ministre français. Sur France 2, Najat Vallaud-Belkacem a laissé entendre que la voix des jeunes avait été entendue: « on a eu une petite centaine d’établissements qui ont été bloqués, il y a eu plusieurs milliers voire des dizaines de milliers de jeunes qui sont sortis dans les rues, je crois qu’il faut les entendre et faire d’eux des interlocuteurs », a déclaré la ministre de l’Education Nationale qui, pourtant distante sur le dossier de la réforme du droit du travail, se retrouve en plein coeur du débat.
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