Les étudiants en kiné sont encore dans l'embarras. Une école publique de Lyon demande aux élèves des frais de scolarité bien trop élevés.
Une école publique de Lyon fait polémique depuis quelques jours. Cette dernière fait payer des frais de scolarité à hauteur de 2000 euros à ses étudiants. MCE TV vous dit tout de A à Z !
Une petite victoire pour les étudiants en kiné
Depuis plus de 16 ans, la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie se bat pour une reconnaissance. En effet, les choses ne sont pas simples pour les élèves.
Afin de réussir leurs études, ces derniers doivent à tout prix passer une première année de sélection. Et ce, en faculté. Une expérience difficile qui a alors souvent raison de nombreux bûcheurs.
D’ailleurs, celle-ci n’est même pas comptée dans la formation. Une situation déplaisante qui semble faire enrager les jeunes. Et pour cause !
Ce premier niveau, et pas des moindres, n’entre pas en ligne de compte à l’obtention du diplôme. Adam Diouri, le président de la FNEK n’a d’ailleurs pas hésité à relever ce point lors d’une interview pour l’Étudiant.
« Jusque-là, c’est comme si on était champion du monde, mais sans médaille. » Une métaphore lourde de sens qui implique un énorme changement.
Pourtant, le bilan est loin d’être satisfaisant. En effet, si les étudiants de cette année pourront bénéficier d’une certification de master, les autres ne seront pas reconnus à leur juste titre.
« En 2015, le concours d’entrée en IFMK a été supprimé. Seuls quelques instituts ont poursuivi leur recrutement par cette voie pendant deux ans. »
Voici ce qu’explique le jeune homme à nos confrères. Et de poursuivre : « les diplômés 2019 et 2020 ne pourront pas prétendre à ce grade de master. »
Une mauvaise nouvelle pour les professionnels. Mais les choses ne semblent pas terminées. En effet, l’étudiant compte bien se battre jusqu’au bout pour obtenir une reconnaissance à la hauteur de la formation.
Encore un bad buzz pour la formation en kinésithérapie
Et si Adam Diouri se bat pour une cause noble, une autre situation semble faire polémique dans le domaine. En effet, un établissement de formation en kiné public fait payer des frais de scolarité de 2000 € à ses élèves.
Pourtant, qui dit école publique dit souvent école gratuite. Mais l’Institut de formation en masso-kinésithérapie public de Lyon n’a pas d’autres choix que de demander une somme d’argent conséquente à ses étudiants.
La raison ? Le manque d’aide financière. « Les subventions de la Région sont trop faibles« , indique alors le président de la FNEK à Actu Lyon.
« On a vu monsieur Neuder (vice-président de la Région en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la Santé, ndlr) qui à l’oral a dit que ce n’était pas normal qu’un étudiant ait à payer ce montant. »
Il s’agit bel et bien d’une situation inhabituelle. Selon la loi, c’est la Région qui se doit de prendre en charge l’équipement nécessaire à la formation.
« On ne va pas rester là sans rien faire. Je veux qu’à la rentrée, ou très tôt dans l’année scolaire, on soit remboursé de nos frais de 2021, » ajoute alors Adam Diouri.
Le jeune homme ne s’arrête pas là. Selon lui, « ces métiers sont les soignants de demain. La rééducation va être centrale, notamment après le Covid, ça va être un enjeu essentiel de santé publique. » Reste à savoir si ses mots auront été entendus. Affaire à suivre donc pour les étudiants en kiné.