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Un étudiant de la faculté d’Evry menacé d’expulsion !

Un étudiant de la faculté d’Evry menacé d’expulsion !

Khirreddine Kati est algérien, en 2012 il s’est inscrit à la faculté d’Evry en musicologie. Au mois de janvier dernier, la préfecture de Bobigny lui a envoyé une obligation de quitter le territoire français

Sourire aux lèvres, guitare à la main, Khirreddine Kati un jeune algérien venu étudier la musicologie en France. Ce soir il répète avec les membres de son groupe de musique Maât Yatra, dans un des studios de la Halle du Rock à Evry. Les airs entraînants aux sonorités orientales résonnent à travers la pièce. Ses mains glissent sur les cordes de sa guitare, comme possédées. Une répétition banale pour ces musiciens et pourtant une certaine inquiétude les habite depuis quelques semaines : le départ de Khirreddine.

Le 26 janvier dernier la décision tombe : Khirreddine a 30 jours pour quitter le territoire français. Une décision lourde pour le jeune homme, après trois ans de lutte pour obtenir un titre de séjour étudiant.

Un étudiant avec une passion pour la musique

Khirreddine est né et a grandi en Algérie. Il est détenteur d’un master en biologie, obtenu à l’université de Bejaïa. Mais son rêve, c’est d’être musicien et d’étudier la musique. Une filière qui n’existe pas dans son pays d’origine. En 2012, son rêve devient réalité lorsqu’il décide de rester en France, après de nombreux concerts dans des villes comme Lyon et Paris. Il s’inscrit à la faculté d’Evry grâce à son titre de séjour professionnel. Je me suis aperçu que ce n’est pas comme ça que ça marche nous explique Khirreddine. Pour pouvoir étudier en France, il faut faire une demande de visa étudiant dans son pays d’origine, puis faire une demande de titre de séjour étudiant à renouveler tous les ans.

Des amphis et des frontières

Khirreddine a trouvé de l’aide auprès d’associations, mais surtout auprès des membres de son groupe qui ont monté un comité de soutien et ont créé une pétition en ligne. A l’université tout le monde s’est mobilisé pour le soutenir, les membres de l’administration, les professeurs et même le président, Patrick Curmi, qui a écrit une lettre au Préfet de la Seine-Saint-Denis.

Khirreddine a validé toutes ses années d’études en France, il parle parfaitement le français et a un frère et une sœur naturalisés qui vivent à Clichy. Aujourd’hui il n’est pas défaitiste, continue de se battre pour obtenir son titre de séjour étudiant et espère pourvoir valider son diplôme avant de rentrer en Algérie.

B.G.

Photo DR @MCE

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