Campus
Partager sur

Erasmus fête ses 30 ans: réunir la jeunesse autour du projet européen

Erasmus fête ses 30 ans: réunir la jeunesse autour du projet européen

Ce lundi après-midi, le programme Erasmus fête son 30ème anniversaire au théâtre de l’Odéon et célèbre ses “projets mobilité”.

Depuis sa création en 1987, Erasmus c’est plus de 3 millions d’étudiants européens partis à l’étranger pour poursuivre leurs études. En 2014, Erasmus est devenu Erasmus + et étend ses projets de mobilités à tous les jeunes avec un projet professionnel.

Erasmus fête ses 30 ans

Erasmus célèbre donc ce lundi 9 janvier son 30ème anniversaire au théâtre de l’Odéon, le théâtre de l’Europe. L’idée de cette réunion est de revenir sur 30 ans de projets professionnels et personnels dont ont bénéficié des milliers d’étudiants en Europe.

Erasmus, aujourd’hui, c’est plus de 5 millions d’étudiants qui sont déjà partis mener un projet à l’étranger. 3,3 millions ont bénéficié du programme Erasmus. 2 millions d’étudiants ont quant à eux profité du nouveau programme Erasmus + lancé en 2014. Le but de cet Erasmus revisité est de permettre aux jeunes qui suivent une formation professionnelle de partir aussi à l’étranger.

D’après les chiffres d’Erasmus, 66% des jeunes estiment que le programme Erasmus + améliore leurs chances d’être embauchés. En France, ce sont près de 35 000 jeunes qui profitent de ces programmes (dont 10 000 en stages professionnels).

Réunir les jeunes européens autour de valeurs citoyennes

Les mots d’ordre d’Erasmus : mobilité, citoyenneté, sont au coeur des débats de ce lundi au théâtre de l’Odéon. Plusieurs jeunes et professionnels viennent partager leurs expériences d’Erasmus. Tous ont vécu des expériences différentes.

Gwendoline, handicapée, a pu partager sa passion de la danse au sein d’une troupe artistique par exemple. D’autres ont monté une radio communautaire pour faire découvrir la langue basque à travers l’Europe. Une jeune chômeuse a suivi une formation pour travailler la pierre, son rêve….

Et malgré des parcours et des motivations très différentes, l’expérience Erasmus ils en parlent avec les mêmes mots. Pour eux, il s’agit d’une expérience professionnalisante incroyable, une chance inespérée. Et beaucoup ont envie de retenter l’expérience, d’aller toujours plus loin.

Une mise en scène théâtrale

Mais que serait cet anniversaire sans quelques surprises ? Erasmus a donc organisé, en partenariat avec une école de mode, un défilé haut en couleurs. Dès l’ouverture de la conférence, des étudiants défilent sur scène dans des vêtements colorés qui reprennent certains codes vestimentaires de toute l’Europe.

Entre chaque arrivée d’intervenant, ils montent même des tableau vivants dans leurs tenues. Le premier, pour accueillir Patrick Kanner et Myriam El Khomri représente une idée de l’Europe conviviale, l’Europe du partage.

D’ailleurs le ministre des Sports et de la Jeunesse le dit lui-même : « L’Europe devait être le porteur du message fraternel. » Le second tableau quant à lui rend hommage aux valeurs d’éducation, d’apprentissage qui sont le rôle fondateur d’Erasmus depuis sa création.

Enfin, ce 30ème anniversaire veut redonner la priorité à la mobilité. Inciter les jeunes européens à repousser leurs frontières, leurs limites. C’est aussi le message de Najat Vallaud-Belkacem.

« J’aimerais que la mobilité devienne un passage obligatoire. » Et c’est Najat Vallaud-Belkacem aussi qui lance : « j’aimerais qu’on augmente les budgets d’Erasmus. » Son collègue italien, Sandro Gozi va même jusqu’à proposer de multiplier par 10 tous les chiffres d’Erasmus. Ainsi il souhaite multiplier par dix le budget consacré de l’Union européenne (aujourd’hui 1% du PIB européen). En effet, en seconde partie de cette Conférasmus, les autorités européennes et françaises reviennent sur le symbole de cette institution.

Le message des personnalités politiques

Pierre Moscovici et Harlem Désir rappelle les valeurs de partage que représente Erasmus. Mais au-delà de ça, Sylvie Guillaume vice-présidente du Parlement européen, revient sur les valeurs d’égalité de ce programme.

En effet, elle profite du récit de Naliia, une jeune ukrainienne venue étudier la littérature à l’université de Picardie. Sylvie Guillaume insiste ainsi sur la possibilité de briser les frontières et les difficultés économiques et politiques de son pays pour se donner les moyens de réussir ses études.

Un message que tente également de faire passer Najat Vallaud-Belkacem dans son discours de fermeture.

Afficher +