Près d'un tiers des étudiants en écoles d'ingénieurs sont des femmes. Réputé pour être particulièrement masculin, le milieu se féminise de plus en plus.
Les femmes partent à la conquête des écoles d’ingénieurs. Traditionnellement très masculins, les effectifs se féminisent progressivement. Une étude menée par la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) confirme le phénomène. Publiée à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 6 mars dernier et de la clôture du concours « Ingénieuses 2016 », l’enquête montre que la CDEFI essaye de lutter contre les stéréotypes liés au genre. À travers de telles initiatives, les écoles d’ingénieurs, loin d’être réputées pour leur parité, souhaitent promouvoir l’égalité femmes-hommes.
Le nombre de femmes augmente dans les écoles d’ingénieurs
Près d’un tiers de l’effectif total d’élèves ingénieurs sont des femmes pour l’année académique 2014-2015 révèle l’enquête. Elles représentent 36 857 étudiantes, soit une augmentation de 3,2% par rapport à l’année 2012-2013. Avec 34,7% des femmes recensées, la proportion est encore plus importante dans les écoles publiques dépendant d’un ministère technique ou d’une collectivité locale. De leur côté, les écoles privées et publiques relevant du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche comptent respectivement 27,3% et 27,2% d’effectifs féminins.
La parité n’est pas encore atteinte
Les 25 dernières années ont vu la proportion du nombre d’étudiantes ingénieures augmenter de 222%. Au cours des cinq dernières années, la CDEFI a constaté une hausse de 13,3% du nombre de femmes dans les formations d’ingénieurs. Cette augmentation est encore plus importante au cour des dix dernières années, puisqu’elle représente pas moins de 42,2% entre les débuts des années 2000 et aujourd’hui. Si la parité n’est pas encore atteinte, la proportion des femmes parmi les diplômés est en constante progression. En 2015, parmi les 845 000 ingénieurs de moins de 65 ans recensés, 22% sont des femmes. Malgré cette progression majeure, le taux de chômage reste plus important chez les femmes que chez les hommes. 5,5% des femmes ingénieures sont sans emploi, contre 4,1% des hommes. Ce taux reste toutefois moins important que celui de l’ensemble de la population active.
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